“La direction venant de Dieu : le chemin qui mène au Paradis”

“La direction venant de Dieu : le chemin qui mène au Paradis”

 

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Page de titre/Page des éditeurs

La direction venant de Dieu : le chemin qui mène au Paradis

Abréviations des traductions du sens du Coran citées dans la brochure :

Be — Le Coran, essai de traduction par Jacques Berque, Albin Michel, 1995

Bl — Le Coran, traduction de Régis Blachère, Maisonneuve & Larose, Paris, 1972

Ch — Le Coran, traduction d’André Chouraqui, Laffont, 1990

Gr — Le Coran, traduction de Jean Grosjean, Lebaud, 1979

HM — Le Saint Coran, traduction de Muhammad Hamidullah, Ankara, 1973

DRSI — Le Saint Coran et la traduction en langue française du sens de ses versets, Présidence générale des directions des recherches scientifiques islamiques, de l’Ifta, de la prédication et de l’orientation religieuse, Arabie saoudite

Ka — Le Coran, traduction de Kasimirsky, Flammarion, 1970

Ke — Le Saint Coran, traduction du Dr Salah ed-Dine Kechrid, Beyrouth, 1988

Mo — Le Coran, traduction d’Édouard Montet, Payot, 1998

Sauf indication, les références et les citations du Coran renvoient à la traduction de Denise Masson, Gallimard, 1967.

Sauf indication, les références de l’Écriture renvoient aux Saintes Écritures — Traduction du monde nouveau — avec notes et références.

[Crédit photographique, page 2]

Motifs géométriques de la couverture : Islamic Designs for Artists and Craftspeople/Dover Publications, Inc. ; page 25 : Enfant en pleurs : photo OMS de W. Cutting

 

 

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La direction venant de Dieu : le chemin qui mène au Paradis

DIEU a créé l’homme dans le Paradis. Adam et Ève y connaissaient un bonheur parfait. Cependant, après leur expulsion du Paradis, leur situation s’est rapidement détériorée. Toute la race humaine en a subi les conséquences. L’égoïsme a engendré l’hostilité, et l’envie a fait s’embraser la haine. Les conflits se sont multipliés, la corruption et la débauche se sont répandues comme des épidémies, de sorte qu’aujourd’hui l’amour fait défaut et que la bonté tend à disparaître. Dans son ensemble, la société actuelle a perdu ses valeurs fondamentales ; les familles unies et heureuses deviennent de plus en plus rares. Ces conditions dramatiques nous affectent tous, où que nous vivions ; même les croyants ne sont pas épargnés.

Cette brochure se propose d’expliquer pourquoi les hommes ont perdu le Paradis. En la lisant, vous constaterez qu’elle examine les raisons de nos problèmes. Elle montre également que la direction que Dieu a fournie aux hommes est vraiment le chemin qui nous mènera au Paradis.

Chapitre 1

Pourquoi avons-nous besoin de la direction venant de Dieu ?

NE PRENEZ-VOUS pas plaisir à contempler des collines et des pâturages recouverts d’un tapis de verdure émaillé de fleurs ? N’êtes-vous pas fasciné par le spectacle des rayons dorés du soleil perçant à travers les nuages argentés ? Ne vous est-il pas agréable de suivre des yeux un papillon qui se promène dans un jardin fleuri ? Vos oreilles ne sont-elles pas charmées par le gargouillement d’un ruisseau, le chant des oiseaux ou le bruissement du vent dans les feuilles ? N’aimez-vous pas sentir l’odeur de la terre mouillée par la rosée, les exhalaisons des herbes et le parfum des fleurs ? Si, n’est-ce pas ?

2 Ces sensations délicieuses ne sont pas le fruit du génie humain — artiste, musicien ou parfumeur. Elles sont des créations de Dieu. Elles ont toutes été créées pour la louange de Dieu et la joie des humains.

3 On pourrait toutefois se demander : ‘ Comment se sentir joyeux quand la maladie et la mort rendent notre vie si amère ? Comment être heureux dans un monde qui n’est que guerre, haine et désunion ? ’ Les conflits se multiplient comme des épidémies. Les hommes n’hésitent pas à recourir aux tortures les plus sauvages et ils s’entretuent sans merci. Des familles sont déchirées par la séparation ou le divorce. La méchanceté règne sur toute la terre.

4 La beauté de la nature est une œuvre d’art que nous n’avons plus le temps d’apprécier ; ce n’est pas ce que Dieu avait prévu. Notre vie ne devait pas être vide de sens. Dieu nous avait créés pour vivre, mais aussi pour apprécier pleinement l’existence.

5 Dieu n’a pas changé son dessein. Il souhaite toujours que nous vivions et trouvions plaisir à la vie. Cela est conforme à ses qualités et à ses créations. Il veut que nous menions une vie heureuse, avec une bonne santé, dans la paix et la sécurité. Il désire que nous vivions ensemble comme des frères et des sœurs, sans distinction de couleurs, de races ou de frontières, que nous soyons unis par la justice et l’égalité. Il désire aussi que nos familles connaissent le bonheur et profitent d’une abondance de nourritures et de boissons. Il a d’ailleurs implanté en nous le désir naturel d’aspirer à de telles conditions de vie.

6 Ne semble-t-il pas contradictoire que la vie soit si souvent pénible, alors que nous avons en nous le désir naturel d’être heureux ? Au cours des siècles, malgré tous ses efforts l’homme n’est jamais parvenu à faire disparaître les obstacles qui s’opposent à son bonheur. Cela prouve qu’il n’est pas capable de résoudre tout seul ses problèmes et qu’il a besoin, pour surmonter les difficultés de la vie, de conseils et d’une direction venant d’une source supérieure. Qui est mieux placé que Dieu pour guider les humains ? À votre avis, pourrait-on penser un instant que Dieu laisserait les humains livrés à eux-mêmes, sans direction et sans aide ?

Comment Dieu donne-t-il sa direction ?

7 Depuis qu’il l’a créé, Dieu se montre attentionné envers l’être humain. Adam fut le premier à recevoir de Dieu la direction. Par la suite, Dieu a fourni sa direction à l’humanité par l’intermédiaire de ses prophètes, tels Hénok (Idrīs), Noé (Nūḥ), Abraham (Ibrāhīm), Job (Ayyūb) et Moïse (Mūsā). Son prophète Moïse fut le premier à qui Dieu fit écrire des livres par inspiration, et ces livres existent toujours à notre époque. Dieu voulait que tous les humains soient instruits par Lui et trouvent le bonheur en obéissant à sa direction.

8 Le Coran met l’accent sur l’obligation d’exercer la foi en ces livres. Il dit : “ Tous [les croyants] ont cru en Dieu et en Ses anges et en Ses Livres et en Ses messagers. ” (Al-baqara [2]:285, HM). Le Coran parle aussi des fidèles “ qui croient à la révélation qui a été donnée à toi et à ceux qui t’ont précédé ; de ceux qui croient avec certitude à la vie future ”. (Al-baqara [2]:3/4, Ka.) Mais quelle est cette “ révélation qui a été donnée […] à ceux qui t’ont précédé ” ?

9 Les livres de Dieu dont il est question ici sont les Saintes Écritures. Elles ont précédé le Coran, qui en parle souvent et insiste sur l’idée qu’elles contiennent la direction venant de Dieu. On lit en āl-‘imrān [3]:2/3, 2/4, Ka : “ Il t’a envoyé le livre contenant la vérité et qui confirme les Écritures qui l’ont précédé. Avant lui il fit descendre le Pentateuque [Tawrāt en arabe ; la Torah] et l’Évangile [Injīl en arabe] pour servir de direction aux hommes. ” (Voir aussi Al-māʼida [5]:46, 47). En an-nisāʼ [4]:161/163, Mo, nous lisons : “ Nous avons donné à David les Psaumes. ” Le Coran encourage aussi le lecteur à retourner à ces livres : “ Si tu es dans le doute au sujet de notre Révélation, interroge ceux qui ont lu le Livre avant toi. ” — Yūnis [10]:94.

10 Que signifie exercer la foi dans les livres de Dieu ? Cela signifie certainement plus qu’admettre qu’ils existent. La foi véritable suppose qu’on les lise, que l’on connaisse leur contenu et que l’on mette en pratique ce qu’ils disent. Quand nous recevons une lettre de notre famille ou d’un ami, nous sommes impatients de la lire. Nous nous intéressons naturellement plus à la lettre et à celui qui nous l’envoie qu’à celui qui nous a apporté la lettre. Ne devrions-nous pas réagir d’autant plus de la sorte quand c’est Dieu qui nous envoie des lettres par l’intermédiaire de ses messagers ? Nous devrions avoir le profond désir de posséder ces lettres, de les lire et d’y trouver la direction venant de Dieu. Bien que nous ayons du respect pour les messagers de Dieu, notre souci principal est d’écouter Dieu et de lui obéir. Nous devrions obéir à ses livres et ne pas établir de distinction entre un prophète et un autre.

11 Dieu, le Protecteur et le Gardien de ses livres, a veillé à ce qu’ils soient à notre disposition aujourd’hui. Personne ne réussira à faire disparaître ou à altérer la Parole de Dieu, car ce sont les livres de Dieu, et non des hommes. Dieu nous les a donnés pour que nous soyons guidés vers le chemin droit. Vous serez profondément touché en découvrant le message qu’ils contiennent.

12 Pensez-vous que tous ceux qui disent croire en Dieu mettent en pratique ce qui est écrit dans ses livres ? De nombreux juifs et chrétiens affirment croire en Dieu, mais leurs actions attestent-elles qu’ils vivent en accord avec ses livres ? Il ne faudrait pas juger les Saintes Écritures d’après la conduite de ceux qui prétendent les appliquer. Beaucoup se sont détournés de la foi véritable et se sont dérobés à la direction venant de Dieu. — Voir Tite 1:14, 16.

13 Avez-vous le désir d’étancher votre soif de la connaissance de Dieu ? Alors vous devriez être impatient de découvrir la réponse aux questions essentielles que voici : Dans quel dessein Dieu a-t-il créé l’homme ? Où l’a-t-il placé ? Quelle est la cause de tous les malheurs des humains ? Quelle solution Dieu a-t-il prévue pour que nous puissions vivre heureux et satisfaire nos désirs naturels ? Tandis que nous examinerons ces questions, recherchez la direction venant de Dieu et conformez-y votre vie ; vous pouvez être assuré qu’il comblera les désirs de votre cœur.

[Notes]

Pour faciliter votre lecture, les références au Coran comprennent à la fois le nom et le numéro traditionnel (entre crochets) de la sourate. Lorsqu’une traduction citée utilise la numérotation des versets dite “ européenne ” (recension de Flügel), le numéro dit “ canonique ” est ajouté en chiffre souligné.

Avons-nous la certitude que le texte des anciens livres de Dieu est digne de confiance ? Voir à ce propos l’appendice des pages 29 à 31.

[Questions d’étude]

1, 2. a) Citez des choses de la vie qui normalement nous réjouissent. b) Qui a créé ces choses, et dans quel dessein ?

  1. Citez des choses qui nous empêchent d’être heureux.

4, 5. En vue de quel genre de vie Dieu nous a-t-il créés, et quelles conditions de vie agréables nous destine-t-il ?

  1. De quoi avons-nous besoin pour résoudre nos difficultés, et pourquoi ?
  2. Quand Dieu a-t-il commencé à donner sa direction à l’homme, et de quelle manière ?

8, 9. Selon le Coran, en quels livres doit-on exercer la foi ?

  1. Comment montre-t-on que l’on a foi dans les livres de Dieu, et quel devrait être notre principal souci ?
  2. Pourquoi est-il raisonnable de nous attendre à ce que les livres de Dieu nous soient encore accessibles aujourd’hui ?
  3. Pourquoi ne devrions-nous pas juger les livres de Dieu d’après la conduite des humains qui prétendent les appliquer ? (Voir l’encadré de la page 5.)
  4. À quelles questions allons-nous répondre plus loin ?

[Encadré, page 5]

Ils ont trahi Dieu et ses livres

 

Actes condamnables et croyances erronées                   du judaïsme et de la chrétienté

 

Ce que Dieu dit dans les Saintes Écritures
Certains doutent de l’existence de Dieu, le

Créateur, et pensent que l’homme a évolué à partir d’animaux, des êtres inférieurs.

 

“ Au commencement Dieu créa les cieux et la terre. ” — Genèse 1:1.
 Ils pratiquent la débauche sexuelle, et leur histoire est parsemée de guerres et de massacres d’innocents.

 

 

 

 

 

“ [Dieu] est en procès avec les habitants du pays […].On prononce des imprécations, on pratique la tromperie, on assassine, on vole, on commet l’adultère : voilà ce qui s’est répandu ; oui, le meurtre touche le meurtre. ” — Hoshéa 4:1, 2.
Ils ont abandonné la parole de Dieu consignée dans ses livres et lui ont préféré des traditions humaines. “ C’est en vain qu’ils continuent à me rendre un culte, parce qu’ils enseignent pour doctrines des commandements d’hommes. ” — Matthieu 15:8, 9 ; Isaïe 29:13.

 

 

 

En recourant dans leurs églises et dans leur culte à la croix, aux images et aux  icônes, les prétendus chrétiens encouragent  l’idolâtrie.

 

 

 

 

“ Tu ne dois pas te faire d’image sculptée, ni de forme qui ressemble à quoi que ce soit […]. Tu ne dois pas te prosterner devant eux, ni te laisser entraîner à les servir. ” — Exode 20:4, 5.

“ Petits enfants, gardez-vous des idoles. ” — 1 Jean 5:21.

La plupart des prétendus chrétiens croient en la  Trinité et prétendent que le Père, le Fils et l’esprit saint forment un seul Dieu. Ils adorent le Christ comme étant Dieu et vénèrent aussi Marie et les “ saints ”,  négligeant par là même d’adorer le seul vrai Dieu.

 

“ [Le Seigneur] notre Dieu est un seul. ” — Deutéronome 6:4 ; Marc 12:29, 32.

“ C’est [le Seigneur] ton Dieu que tu dois adorer, et c’est à lui seul que tu dois offrir un service sacré. ”— Matthieu 4:10.

Ils célèbrent des fêtes d’origine païenne, comme les Pâques et Noël.

 

“ Car quels rapports ont la justice et l’illégalité ? […]Cessez de toucher la chose impure. ” — 2 Corinthiens 6:14, 17.
Ils ont établi un clergé qu’ils ont élevé au-dessus du peuple. “ Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi, car un seul est votre enseignant, tandis que vous êtes tous frères. ”— Matthieu 23:8

 

 

 

 

[Note de l’encadré]

Par “ chrétienté ” nous désignons les nations et les peuples qui prétendent vivre le christianisme mais qui ne sont pas d’authentiques disciples du Christ.

 

 

 

Chapitre 2

Comment l’homme a rejeté la direction venant de Dieu

1, 2. Quels renseignements le livre de la Genèse nous donne-t-il sur la création de la terre et la manière dont Dieu l’a préparée pour être habitée par l’homme ?

“ AU COMMENCEMENT Dieu créa les cieux et la terre. ” (Genèse 1:1). Puis, en six “ jours ”, des périodes de temps successives qu’il consacra à la création, Dieu prépara la terre pour qu’elle soit la demeure de l’homme. Il chargerait ensuite celui-ci de prendre soin de la terre et de tout ce qui s’y trouvait. — Genèse, chapitre 1.

2 Dieu créa les arbres, les fleurs, et les fleuves qui allaient se déverser dans de grands bassins océaniques. Il créa les poissons qui nageaient dans ces eaux et les oiseaux qui volaient au-dessus. Dans l’immense univers, la terre était la seule à porter cette diversité de créatures. Cette planète devint comme un bijou d’une beauté splendide, façonnée par Dieu dans un dessein bien défini. — Genèse 1:11, 20, 25.

  1. À partir de quoi Dieu a-t-il formé l’homme, et où l’a-t-il placé ?

3 Finalement, Dieu forma Adam à partir de la poussière de la terre et le plaça dans le Paradis (Genèse 2:7, 8). La volonté de Dieu était que le premier homme, Adam, vive dans le Paradis avec sa femme, Ève (Ḥawwāʼ). Mais pourquoi dans le Paradis ? À quoi vous fait penser le mot “ paradis ” ?

  1. Comment se passait la vie dans le Paradis?

4 Les conditions qui régnaient à l’intérieur du Paradis étaient certainement bien différentes de celles qui existaient à l’extérieur. L’homme et la femme étaient entourés de plantes magnifiques et d’arbres portant des fruits délicieux. Dieu avait doté l’homme de la faculté d’observer tout ce qui l’entourait et d’y trouver du plaisir. Ainsi, Dieu l’a placé dans le jardin d’Éden, où il pouvait mener une vie heureuse, une vie paisible et agréable. — Genèse 2:15.

  1. Où se trouvait le Paradis, et comment le savons-nous?

5 Mais où se situait ce Paradis ? Dieu n’avait pas formé un homme de chair et d’os, tiré de la poussière de la terre, pour le placer au ciel, pas plus qu’il n’avait planté d’arbres dans les cieux. Il n’avait pas non plus fait couler les rivières dans l’espace. Le Paradis a existé sur la terre. Dieu a préparé toutes ces choses sur la terre dans un dessein bien précis. La beauté de la nature sur notre planète avait pour but le ravissement de l’homme et la louange du Créateur.

  1. En quoi l’homme est-il différent des animaux?

6 L’homme a été créé pour être différent des animaux, qui, eux, agissent par instinct. L’homme a reçu le don du libre arbitre, la faculté de choisir librement. Dieu lui a aussi donné la capacité de réfléchir, d’analyser, de prendre des décisions et de faire la différence entre le bien et le mal. En le créant ainsi, Dieu a fait l’homme supérieur à toutes les autres créatures de la terre. L’homme a été doté de qualités : l’amour, la sagesse, la justice et la puissance. Il était en mesure de méditer sur les choses que Dieu avait produites et de comprendre leur signification. L’homme possédait également la faculté d’adorer son Créateur.

  1. En quel sens Adam était-il parfait?

7 Tout ce que Dieu avait produit était parfait (Deutéronome 32:4). Il n’y avait aucun défaut. Ainsi donc, Adam comme Ève ont été créés sains d’esprit et de corps ; ils étaient des humains parfaits et complets. Ils auraient tout à fait pu accomplir le dessein de Dieu les concernant. Mais quel était ce dessein ?

  1. Quel était le dessein de Dieu quand il créa le premier couple humain?

8 Dieu dit à Adam et à Ève : “ Soyez féconds et devenez nombreux, remplissez la terre et soumettez-la. ” Le dessein de Dieu concernant l’homme était que la terre soit remplie d’humains parfaits et que ceux-ci étendent le Paradis à toute la terre. — Genèse 1:28-30.

  1. a) À quelle condition l’homme aurait-il la possibilité de vivre éternellement? b)Quelle punition Adam encourrait-il s’il mangeait du fruit de l’arbre interdit ?

9 Mais Dieu a-t-il créé Adam et Ève de sorte qu’ils meurent ? Non. Il les a placés dans le Paradis, non pour que ce lieu devienne leur cimetière, mais au contraire pour qu’ils y vivent éternellement. Cela devait toutefois se faire sous certaines conditions, à savoir que les humains manifestent de l’amour pour Dieu, lui obéissent et lui soient fidèles. C’est pourquoi Dieu a donné à Adam ce commandement : “ De tout arbre du jardin tu peux manger à satiété. Mais quant à l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais, tu ne dois pas en manger, car le jour où tu en mangeras, tu mourras à coup sûr. ” — Genèse 2:16, 17.

  1. Que devait faire l’homme s’il voulait rester dans le Paradis et y vivre heureux?

10 Étant le Créateur, Dieu est également le Législateur suprême, le Guide par excellence de l’homme, celui qui décide de ce qui est bien ou mal. Il a par conséquent le droit d’exiger l’obéissance de ses créatures. Quand Adam et Ève ont désobéi au commandement de Dieu et ont mangé du fruit de “ l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais ”, ils ont rejeté la souveraineté de Dieu. Pour qu’Adam et Ève puissent rester dans le Paradis, pour qu’ils aient l’approbation de Dieu et vivent une existence heureuse exempte de misère et de souffrance, il était impératif qu’ils respectent la direction venant de Dieu et qu’ils reconnaissent sa souveraineté. Mais pour quelle raison ont-ils rejeté la direction venant de Dieu ?

  1. Qui a poussé Adam et Ève à désobéir, et comment?

11 Un être spirituel appartenant à la création céleste de Dieu est intervenu. Devenant orgueilleux et convoitant l’adoration que les humains rendaient à Dieu, il s’est rebellé contre Dieu et a hérité du nom de Satan le Diable (Aš šayṭān Iblīs). (Voir Ézékiel 28:12-19.) Se servant d’un serpent tout à fait ordinaire comme d’un leurre, il s’adressa à Ève et la trompa, si bien qu’elle désobéit à Dieu en mangeant du fruit de l’arbre interdit. Ensuite, elle persuada son mari, Adam, de la suivre dans cette rébellion. — Genèse 3:1-6 ; Révélation 12:9.

  1. Que signifie le mot “ péché ”, et comment Adam et Ève ont-ils péché ?

12 Adam et Ève ont fait un mauvais usage de leur libre arbitre. Au lieu d’obéir au commandement divin, ils ont choisi de faire ce que Dieu avait déclaré mauvais, et c’est ainsi qu’ils ont péché. Pécher signifie manquer le but, à savoir l’obéissance parfaite à Dieu. Mais de quelle punition ce péché les rendait-il passibles ?

  1. Quelle sentence Dieu a-t-il prononcée contre Adam en raison de son péché ?

13 Dieu avait prévenu Adam : “ Le jour où tu en mangeras [de l’arbre interdit], tu mourras à coup sûr. ” (Genèse 2:17). Après qu’Adam eut péché, Dieu a prononcé à son encontre la sentence suivante : “ À la sueur de ton visage tu mangeras du pain jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris. Car tu es poussière et tu retourneras à la poussière. ” — Genèse 3:19.

  1. Pourquoi Dieu n’a-t-il pas permis à Adam et à Ève de revenir dans le Paradis?

14 Dieu n’a pas pardonné à Adam sa désobéissance. Il l’a chassé, ainsi que sa femme, du Paradis et ne leur a plus permis d’y revenir (Genèse 3:23). Pourquoi cela ? Parce que leur transgression était extrêmement grave. Ils avaient volontairement désobéi à Dieu et avaient enfreint la volonté divine les concernant. Il est impensable que Dieu puisse être responsable de leur acte mauvais ! Il les avait créés parfaits et dotés du libre arbitre, mais aussi responsables de la manière dont ils utiliseraient cette faculté. Ils étaient tout à fait capables de lui obéir et ainsi de demeurer éternellement dans le Paradis. Ils ont pourtant choisi de se détourner de la direction venant de Dieu et de suivre Satan ; leur punition était par conséquent méritée.

  1. Qu’est-il arrivé à Adam et à Ève après leur expulsion du Paradis?

15 À l’extérieur du Paradis, Adam et Ève ont connu la souffrance, l’inquiétude, la douleur, et ils ont dû travailler péniblement pour se nourrir. Mais bien pire encore, ils ont subi la maladie, le vieillissement et la mort, des conditions qui n’existaient pas dans le Paradis où l’homme aurait normalement dû vivre.

  1. Quelles ont été les conséquences du péché d’Adam pour tous ses descendants, et pourquoi?

16 Voilà donc pourquoi Adam et Ève sont morts. L’humanité avait perdu le Paradis, Paradis qui a plus tard disparu lors du déluge, à l’époque de Noé. Conformément aux lois de l’hérédité, Adam et Ève ont transmis à leurs descendants le péché et la mort (Job 14:4). À partir de là, toutes les âmes allaient devoir connaître la mort, ainsi qu’il est écrit : “ L’âme qui pèche — c’est elle qui mourra. ” (Ézékiel 18:4). Le récit divin déclare aussi : “ Par un seul homme [Adam] le péché est entré dans le monde et par le péché la mort, et […] ainsi la mort s’est étendue à tous les hommes parce que tous avaient péché. ” — Romains 5:12.

  1. Pourquoi est-il impossible que le dessein de Dieu échoue?

17 Le dessein originel de Dieu, qui était que les humains vivent éternellement dans le Paradis, a-t-il échoué ? Non. Qui pourrait penser cela de Dieu, lui qui dit : “ Mon conseil tiendra, et tout ce qui est mon plaisir, je le ferai. ” (Isaïe 46:10). Dieu ne connaît donc jamais l’échec. Par ailleurs, quand nous réfléchissons à ses attributs excellents et à son grand nom, il nous devient possible de mieux le connaître et de mieux comprendre la manière dont il agit.

Le nom et les attributs de Dieu

  1. Citez quelques attributs de Dieu.

18 Dieu possède de multiples attributs excellents. Il est parfait en sagesse et en puissance. Il est aussi “ miséricordieux et compatissant, lent à la colère et abondant en bonté de cœur et en vérité, conservant la bonté de cœur à des milliers, pardonnant la faute et la transgression et le péché, mais en aucun cas il n’accordera l’exemption de punition ”. — Exode 34:6, 7 ; voir aussi Deutéronome 32:4 ; Psaume 103:8, 9.

  1. Citez deux attributs de Dieu parmi les plus remarquables, et expliquez comment il les a manifestés.

19 L’amour et la justice font également partie des attributs les plus remarquables de Dieu (Psaume 33:5 ; 1 Jean 4:8). C’est l’amour qui a poussé Dieu à créer l’homme et à le placer dans le Paradis en lui offrant la possibilité de vivre éternellement en compagnie de ses descendants. Néanmoins, tant la justice de Dieu que sa fidélité aux principes d’équité exigeaient qu’il punisse nos premiers parents pour leur désobéissance. Il leur a donc fait quitter le Paradis. Ils allaient vieillir et mourir en dehors de ce jardin magnifique. Cependant, comment Dieu allait-il réaliser son dessein bienveillant en faveur des descendants d’Adam sans trahir ses propres normes élevées et justes ? La clé de cette interrogation est contenue dans le nom même de Dieu. Quel est ce nom ?

  1. Quelle est la différence entre les attributs de Dieu et son nom personnel?

20 Les Saintes Écritures désignent Dieu de bien des manières, par exemple en l’appelant Seigneur, Dieu fort, Créateur, l’Ancien des jours, le Dieu de vérité, le Dieu vivant, le Dieu qui subsiste pour des temps indéfinis, le Très-Haut, le Saint, le Maître (Psaume 97:5 ; Isaïe 10:21 ; Ecclésiaste 12:1 ; Daniel 7:9 ; Psaume 31:5 ; Daniel 6:26 ; Psaume 18:13 ; Isaïe 5:24 ; Éphésiens 6:9). Chacune de ces expressions décrit Dieu sous un aspect différent. Mais Dieu s’est donné un nom personnel, un nom unique qui résume tous ses attributs.

  1. Quel est le nom personnel de Dieu, et comment nous a-t-il été possible de le connaître? (Voir l’encadré page10.)

21 De nous-mêmes, nous n’aurions jamais pu découvrir quel est le nom personnel de Dieu. C’est pourquoi il nous l’a révélé par l’intermédiaire de ses serviteurs les prophètes. On lit par exemple dans la Torah : “ Puis Dieu dit encore à Moïse : ‘ Voici ce que tu diras aux fils d’Israël : “ Jéhovah le Dieu de vos ancêtres, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, m’a envoyé vers vous. ” C’est là mon nom pour des temps indéfinis et c’est là mon mémorial de génération en génération. ’ ” (Exode 3:15). Dieu nous a de la sorte guidés vers la connaissance de son nom distinctif, un nom qui exprime pleinement la Réalité divine.

  1. Quel rapport y a-t-il entre le nom de Dieu et l’accomplissement de ses desseins?

22 Le nom Jéhovah signifie “ Il fait devenir ”. Cela indique qu’il est le Dieu qui se fait devenir Celui qui réalise des promesses, Celui qui accomplit toujours ses desseins. En lui-même, ce nom que Dieu s’est donné et qu’il nous a révélé est une garantie qu’il accomplira toujours ses desseins et qu’il réalisera ses promesses.

  1. Quelle première mesure Dieu a-t-il prise en vue de l’accomplissement de son dessein originel?

23 Le dessein originel de Dieu, qui était que l’homme vive éternellement dans le Paradis, n’échouera pas. C’est pourquoi Dieu a fourni à l’humanité une direction dès après la désobéissance d’Adam. Cela a commencé par la première prophétie mentionnée dans les Écritures et qui concernait la venue d’une “ semence ” qui libérerait l’humanité des conséquences du péché. Cette “ semence ” allait ‘ meurtrir ’ la tête de Satan, le serpent originel. — Genèse 3:15.

  1. À quelles questions nous faut-il encore répondre?

24 Mais qui est cette “ semence ” promise, et comment réalisera-t-elle le dessein de Dieu ? D’autre part, comment pouvons-nous accéder à la direction venant de Dieu ? Pour trouver la réponse à ces questions, il nous faut méditer sur les manières d’agir de Dieu à l’égard de l’humanité. Cela nous permettra de comprendre comment Dieu a accordé sa direction de façon progressive, par le moyen de révélations données à ses premiers prophètes et par le moyen des livres qu’il leur a successivement fait écrire par inspiration.

[Note]

La Torah précise que l’un des fleuves qui arrosaient le Paradis d’Éden était l’Euphrate. — Genèse 2:10, 14.

 [Entrefilet, page 9]

 

“ Nous avons écrit dans les psaumes, après la loi donnée à Moïse, que la terre sera l’héritage de nos serviteurs justes. ” — Al-anbiyāʼ [21]:105, Ka.

 

 

 [Entrefilet, page 11]

 

“ Toute âme goûtera la mort. ” — Al-ʽankabūt [29]:57, Gr.

 

 

 [Encadré, page 8]

 

Quelques déclarations du Coran à propos du Paradis et d’Adam

◆ “ Ton Seigneur dit aux anges : ‘ Je vais établir un lieutenant sur la terre. ’ ” — Al-baqara [2]:30.

◆ “ [C’est lui] qui a bien fait tout ce qu’Il a créé. Et Il a commencé la création de l’homme à partir de l’argile […]. Il lui donna sa forme parfaite et lui insuffla de Son Esprit. ” — As-sajda [32]:7, 9, DRSI.

◆ “ Nous avons certes créé l’homme dans la forme la plus parfaite. ” — At-tīn [95]:4, DRSI.

◆ “ Nous avons dit : ‘ Ô Adam ! Habite avec ton épouse dans le jardin ; mangez de ses fruits comme vous le voudrez ; mais ne vous approchez pas de cet arbre, sinon vous seriez au nombre des injustes. ’ ” — Al-baqara [2]:35.

◆ “ Les jardins du séjour éternel, sous lesquels coulent les ruisseaux, où ils demeureront éternellement. ” — ṭāhā [20]:76, DRSI.

◆ “ Or le Démon les fit pécher, à cause de cet Arbre ; il les fit sortir de l’état où ils étaient. ” — Al-baqara [2]:34/36Bl.

◆ “ Adam désobéit ainsi à son Seigneur et il s’égara. ” — ṭāhā [20]:121, DRSI.

◆ “ Nous dîmes : ‘ Descendez du Jardin, tous ! Assurément il vous viendra de Moi une Direction ! Ceux qui suivront Ma Direction, nulle crainte sur eux et ils ne seront pas attristés. ’ ” — Al-baqara [2]:36/38Bl.

 

 

 

 [Encadré, page 10]

 

Le plus grand des noms de Dieu

LE NOM divin figure plus de 7 000 fois dans les Saintes Écritures. Avec le temps, toutefois, les Juifs se sont, par superstition, refusé à le prononcer, et l’ont remplacé par le mot “ Seigneur ”. (Jérémie 23:27, 36.) La chrétienté a suivi la même tradition, allant jusqu’à supprimer le mot quand des copies des Écritures étaient exécutées. C’est pourquoi beaucoup de gens ignorent le plus grand des noms. Même si beaucoup ont entendu l’expression “ le plus grand des noms de Dieu ”, ils croient cependant qu’il n’est plus possible aujourd’hui de connaître ce nom. Mais cela est-il exact ?

Le Coran parle de “ quelqu’un qui détenait une certaine science du Livre ”. (An-naml [27]:40.) Expliquant ce verset, un commentaire du Coran (Tafsīr al-jalālayn) l’identifie ainsi : “ Asaph, fils de Bérékia, était un homme juste qui connaissait le plus grand nom de Dieu, celui par lequel s’il est invoqué (par la prière), il répond. ” Mais qui est ce dénommé Asaph, fils de Bérékia, qui connaissait le plus grand des noms de Dieu ? Le Coran recommande très souvent de retourner aux livres anciens de Dieu pour trouver des réponses. (Voir Yūnis [10]:94 ; An-naḥl [16]:43 ; Al-anbiyāʼ [21]:7.) Ces livres nous expliquent qu’Asaph le fils de Bérékia est l’homme qui a écrit sous l’inspiration divine le Psaume 83 (1 Chroniques 15:17 ; Psaume 83, suscription). Le verset 18 de ce psaume dit : “ Qu’on sache que toi, dont le nom est Jéhovah, tu es, toi seul, le Très-Haut sur toute la terre ! ” On en déduit donc que le plus grand des noms de Dieu est “ Jéhovah ”.

Asaph n’était pas le seul qui connaissait le plus grand des noms de Dieu. Tous les prophètes du passé que Dieu a inspirés pour qu’ils rédigent les Saintes Écritures connaissaient ce nom et l’employaient. Ce nom se retrouve d’ailleurs dans de nombreux noms propres, dont certains figurent dans le Coran. Le nom du prophète Jean (Yaḥyā) signifie “ Jéhovah a été compatissant ” ; celui du prophète Éliya (Ilyās) signifie “ Mon Dieu, c’est Jéhovah ” ; le nom Zekaria (Zakariyyā) signifie “ Jéhovah s’est souvenu ”.

[Notes de l’encadré]

Voir la note sur Maryam [19]:7 dans The Meaning of the Glorious Qurʼān (texte anglais), de Abdullah Yusuf Ali.

Voir le commentaire sur Aṣ-ṣāffāt [37]:123 dans At-tafsīr al-kāšif (texte arabe). Voir aussi Mawsū’at ḥalab al-muqārina (Encyclopédie comparative d’Alep ; texte arabe), à l’entrée “ Ilyās ”.

 

 

 [Illustrations, page 7]

Dieu a préparé la terre pour que l’homme y soit heureux.

Rechercher les images dans Google sous : « Paysage paix beauté ».

 

 

Chapitre 3

Comment Dieu a guidé les hommes par l’intermédiaire de ses premiers prophètes

CHASSÉ du Paradis, l’homme a connu bien des difficultés et des souffrances. Le péché s’est manifesté encore plus visiblement par les phénomènes de la criminalité et de la méchanceté. Malgré l’avertissement de Dieu, Caïn (Qābīl), le fils premier-né d’Adam, a tué son frère Abel (Hābīl). — Genèse 4:3-8.

2 Les années ont passé, et les hommes se sont enfoncés dans la corruption et le mal. Mais Dieu n’allait pas laisser subsister indéfiniment la méchanceté ni ses pratiquants. Il a envoyé son prophète Hénok (Idrīs), qui a annoncé que Dieu allait “ exécuter le jugement contre tous, et […] déclarer coupables tous les impies ”. (Jude 14, 15.) Contrairement à ses contemporains méchants, Hénok marchait avec Dieu et lui obéissait. — Genèse 5:22.

3 Soixante-dix ans après la mort de Hénok est né Noé (Nūḥ) (Genèse 5:21-29). À cette époque-là, l’humanité s’était écartée encore plus de Dieu. La terre était pleine de violence, et toute chair avait perverti sa voie. Très peu d’humains adoraient encore Dieu. Mais Noé était différent. — Genèse 6:5, 12.

4 “ Noé était un homme juste. […] Noé marchait avec le vrai Dieu. ” (Genèse 6:9). Que signifie l’expression ‘ Noé marchait avec Dieu ’ ? Cela veut dire que Noé entretenait des relations étroites avec Dieu. Noé ne craignait pas la violence des méchants ; il avait confiance dans le soutien de Dieu, et parce qu’il obéissait à la direction venant de Dieu, il avait l’esprit serein.

5 C’est par l’intermédiaire de Noé que Dieu a averti les humains de la venue du déluge. La justice de Dieu exigeait que les méchants soient punis. Dieu ne détruit toutefois pas le juste avec le méchant. Au contraire, il guide le juste vers le moyen de survie. C’est ainsi qu’obéissant à la direction de Dieu, Noé a construit une arche, le seul moyen de survivre au déluge. — Genèse 6:13, 14 ; 2 Pierre 2:5.

6 Le déluge a démontré que Dieu ne tolère pas indéfiniment la méchanceté, qu’il ne permettra jamais que les méchants harcèlent les justes sans fin, mais aussi que c’est lui qui décide du moyen de survie. Le juste Noé a exercé la foi et a courageusement proclamé le message venant de Dieu. C’est pourquoi Dieu l’a sauvé, lui et sa famille, lors du déluge (Hébreux 11:7). Noé était un homme juste, et pourtant, même si ce fut à l’âge de 950 ans, il est mort comme tous les autres humains. Étant un descendant d’Adam, il avait hérité de la condamnation à mort. — Genèse 9:29.

7 Bien des années après le déluge, Abraham (Ibrāhīm) est né en Mésopotamie. Il vivait parmi des gens qui adoraient des idoles, la lune et les étoiles. D’ailleurs, son père aussi avait servi des idoles (Josué 24:2). Mais Abraham, lui, croyait au vrai Dieu et il désirait lui obéir. — Genèse 12:1, 4, 5.

8 Abraham était un serviteur de Dieu, un homme juste. Il obéissait à Dieu comme un serviteur humble obéit à son maître, sans le contredire. Dieu n’a cependant pas souhaité considérer Abraham comme un simple serviteur. Il a fait d’Abraham ‘ son ami ’. (Isaïe 41:8.) Abraham a donc été appelé l’‘ ami de Dieu ’. (Jacques 2:23.) Mais que signifiait cette amitié ?

9 Normalement, un maître ne révèle pas ses secrets ou ses pensées intimes à un esclave. Par contre, à un ami on exprime ouvertement ses sentiments et ses opinions, on lui confie des secrets. C’est de cette manière que Dieu a pris Abraham pour ami.

10 Cette amitié est devenue encore plus manifeste quand Dieu a décidé de détruire les villes corrompues de Sodome et Gomorrhe. À cette époque, Lot (Lūṭ), le neveu d’Abraham, habitait à Sodome. Traitant Abraham en ami, Dieu lui a confié ses pensées les plus intimes. “ Jéhovah dit : ‘ Est-ce que je tiens caché à Abraham ce que je suis en train de faire ? ’ ” (Genèse 18:17). Dieu a aussi permis qu’Abraham lui pose cette question : “ Vas-tu réellement supprimer le juste avec le méchant ? ” (Genèse 18:23-33). En détruisant ces villes méchantes, “ le Juge de toute la terre ” a prouvé qu’il était parfaitement droit, qu’il n’y avait chez lui aucune injustice. Cet événement a également démontré que Dieu ne veut pas que nous soyons simplement ses serviteurs ; dans son amour et sa compassion, il nous élève et nous traite comme des amis, ce qu’il fait en nous révélant de nombreuses choses cachées.

11 La plus grande épreuve qu’ait subie la foi d’Abraham a eu lieu quand Dieu lui a demandé d’offrir son fils en sacrifice. Abraham a obéi sans hésiter et il est monté à la montagne avec son fils dans l’intention d’obéir au commandement de Dieu. À l’instant fatidique, au moment où Abraham a empoigné le couteau pour tuer son fils, l’ange de Dieu lui a ordonné d’arrêter son geste. — Genèse 22:10-12.

12 Dieu ne voulait pas qu’Abraham exécute son fils. Il ne cherchait pas seulement à le mettre à l’épreuve, car sa demande avait aussi une portée prophétique. Pour qu’un sacrifice soit néanmoins offert, Dieu a fourni un bélier. Abraham a pris ce bélier et l’a présenté en holocauste à Dieu, à la place de son fils (Genèse 22:13). Dieu a manifesté son approbation à Abraham et l’a béni en disant : “ Je te bénirai à coup sûr et je multiplierai à coup sûr ta semence […] parce que tu as écouté ma voix. ” (Genèse 22:17, 18). Cet épisode illustre l’importance de l’obéissance et de la foi, car ‘ sans la foi il est impossible de plaire à Dieu ’. — Hébreux 11:6.

13 En outre, Dieu a fait à Abraham la promesse suivante : “ Par le moyen de ta semence se béniront à coup sûr toutes les nations de la terre. ” (Genèse 22:18). Cette “ semence ” était celle dont Dieu avait déjà parlé dans le Paradis (Genèse 3:15). Les espoirs de l’humanité dépendent de cette “ semence ” promise, car elle doit écraser Satan et réaliser le dessein qu’avait Dieu à l’origine : que les humains vivent dans le Paradis. Mais comment tout cela doit-il se réaliser ? Pour le savoir, réfléchissons à ce que signifient les manières d’agir de Dieu envers la descendance d’Abraham, les fils d’Israël, et à la direction qu’il leur a accordée par le moyen de la Torah.

[Questions d’étude]

  1. a) Comment se passait la vie à l’extérieur du Paradis ? b) Qu’est-il arrivé aux deux premiers fils d’Adam ?
  2. Pourquoi Dieu a-t-il envoyé son prophète Hénok ?
  3. Quelle était la situation sur la terre à l’époque de Noé ?
  4. Quelles étaient les relations de Noé avec Dieu ?
  5. Qu’exigeait la justice de Dieu, mais quelle disposition a-t-il prise en faveur des justes ?
  6. Quelle leçon se dégage du récit du déluge ?
  7. En quoi Abraham était-il différent de ses contemporains ?

8, 9. a) Quels liens particuliers unissaient Dieu et Abraham ? b) Quelle est la différence entre un ami et un serviteur ?

  1. a) Comment l’amitié entre Dieu et Abraham s’est-elle manifestée lors de l’épisode de Sodome et Gomorrhe ? b) Quelles bénédictions reçoivent ceux qui sont amis de Dieu ?
  2. Quelle est la plus grande épreuve qu’ait subie la foi d’Abraham ?
  3. a) Dieu voulait-il simplement mettre à l’épreuve l’obéissance d’Abraham ? b) Qu’a fourni Dieu pour qu’un sacrifice puisse être offert, et quelle promesse a-t-il ensuite faite à Abraham ?
  4. Quelle promesse Dieu a-t-il faite à Abraham concernant la “ semence ”, et en quoi cela nous concerne-t-il ?

[Entrefilets, page 13]

“ Et le peuple de Noé, lorsqu’ils traitèrent de menteurs leurs apôtres, Nous les noyâmes et Nous fîmes d’eux un signe pour les hommes. ” — Al-furqān [25]:37/39, Mo.

“ Dieu a pris Abraham pour ami. ” — An-nisāʼ [4]:125.

[Entrefilet, page 14]

“ Nous avons racheté son fils par un sacrifice solennel. ” — Aṣ-ṣāffāt [37]:107.

[Illustration, page 14]

Dieu a pourvu à un bélier pour le sacrifice d’Abraham.

 

 

 

Chapitre 4

 

La direction venant de Dieu dans la Torah

JACOB (Yaʽqūb) était le petit-fils d’Abraham (Ibrāhīm) par son fils Isaac (Isḥāq). Cet homme, auquel Dieu donna le nom d’Israël, devint père de 12 fils (Genèse 49:1, 2, 28). Ses descendants, les fils d’Israël, furent pendant une certaine période esclaves en Égypte. C’est pour les faire sortir de ce pays que Dieu envoya son prophète Moïse (Mūsā). D’autres prophètes ont reçu des visions, mais Moïse a été le seul à pouvoir parler à Dieu directement et à tout moment.

2 Dieu contracta avec les fils d’Israël une alliance dont Moïse fut le médiateur. Cette alliance confirmait la promesse qu’il avait faite à Abraham. Il demanda à Moïse de mettre par écrit ses ordonnances et ses commandements (appelés la Loi), qui recelaient la direction dont les hommes avaient besoin à cette époque-là. Cette direction que Dieu donna se trouve dans la Torah (Tawrāt en arabe). Dieu entretiendrait des relations spéciales avec les fils d’Israël à la condition qu’ils obéissent à ses commandements. — Exode 19:5 ; Deutéronome 9:5, 6.

3 La Loi que Dieu a donnée à Moïse consistait en quelque 600 commandements, entre autres ceux-ci : “ Je suis Jéhovah ton Dieu […]. Tu ne dois pas avoir d’autres dieux contre ma face. Tu ne dois pas te faire d’image sculptée […]. Tu ne dois pas te prosterner devant eux, ni te laisser entraîner à les servir […]. Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent sur le sol que Jéhovah ton Dieu te donne. Tu ne dois pas assassiner. Tu ne dois pas commettre d’adultère. Tu ne dois pas voler. Tu ne dois pas déposer contre ton semblable en faux témoin. Tu ne dois pas désirer [ou : convoiter] […] ce qui appartient à ton semblable. ” — Exode 20:1-5, 12-17.

4 Le commandement le plus important était : “ Écoute, ô Israël ! Jéhovah notre Dieu est un seul Jéhovah. Tu dois aimer Jéhovah ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force vitale. ” (Deutéronome 6:4, 5). Seul Dieu devait être adoré (Lévitique 26:1). Jéhovah a établi le principe qu’il n’y a pas d’autre vérité que la croyance en un seul Dieu et que l’adoration d’autres dieux est un crime grave (Exode 22:20). De plus, c’est par amour que l’on doit adorer Dieu.

5 La loi la plus importante après le commandement d’aimer Dieu était celle d’aimer son prochain comme soi-même (Marc 12:28-31). Dieu avait dit à son peuple : “ Vous ne devez pas voler, vous ne devez pas tromper et vous ne devez pas agir avec déloyauté — personne envers son compagnon. Tu ne dois pas spolier ton compagnon […]. Tu ne dois pas haïr ton frère dans ton cœur. […] Tu ne dois pas te venger, ni garder rancune aux fils de ton peuple ; et tu dois aimer ton compagnon comme toi-même. Je suis Jéhovah. ” (Lévitique 19:11, 13, 17, 18). Ces lois servaient à régir les relations humaines ; elles insistaient sur l’idée que tout devait se faire par amour.

6 Qui plus est, l’homme ne devait pas seulement manifester de l’amour à ceux de sa propre race, mais aussi aux autres. La Torah déclare : “ Si un résident étranger réside chez toi comme étranger dans votre pays, vous ne devez pas le maltraiter. […] tu dois l’aimer comme toi-même. ” — Lévitique 19:33, 34 ; voir aussi Deutéronome 10:17-19.

7 La Loi renfermait de très nombreux conseils et recommandations pour les vrais croyants. Ses préceptes concernaient tous les aspects de leur vie : la religion, la vie au foyer, le système judiciaire et le commerce. La Loi était donc la direction que Dieu accordait à ses fidèles et elle leur montrait comment lui rendre le culte qu’il agréait.

La raison d’être de la Loi

8 Dieu avait pour dessein que toutes les nations de la terre se bénissent par le moyen de la “ semence ” d’Abraham (Genèse 22:18). Cependant, Dieu n’a conclu l’alliance de la Loi qu’avec la seule nation d’Israël, et non avec toutes les nations de la terre (Deutéronome 5:1-3 ; Psaume 147:19, 20). Par conséquent, la Loi n’était pas une fin en soi, mais plutôt un moyen par lequel Dieu accomplirait son dessein. Dans ce cas, quelle était sa raison d’être ?

9 La Loi enseignait les exigences de Dieu et dénonçait comme étant condamnées par Dieu toutes les conceptions religieuses fausses que l’homme avait inventées après avoir été chassé du Paradis (Deutéronome 18:9-13). En limitant au minimum les contacts du peuple avec les nations environnantes, la Loi protégeait aussi Israël des pratiques répugnantes et du faux culte de ces voisins. — Deutéronome 7:5, 6.

10 La Loi mettait clairement en évidence que tous les hommes, y compris les Israélites, étaient des pécheurs pour qui il fallait que propitiation soit faite. Comme elle émanait de Dieu, la Loi était sainte et constituait une norme de perfection. Tout humain qui réussirait à la respecter parfaitement mériterait la vie (Lévitique 18:5). Bien que les fils d’Israël aient essayé d’obéir à la Loi, ils ont échoué parce que, comme tous les autres, ils étaient des humains imparfaits, des descendants d’Adam. Leur conduite étant jaugée d’après les normes fixées par la Loi, ils n’atteignaient pas aux exigences de Dieu ; il était manifeste qu’ils étaient des pécheurs et qu’ils méritaient la mort. Cela était conforme à la justice divine qui veut que “ le salaire que paie le péché, c’est la mort ”. — Romains 6:23.

11 Sans transiger avec sa propre loi, Dieu a pris des mesures pour sauver les humains, qui ont malgré eux hérité du péché et de la mort. Par miséricorde, il a fait ressortir dans la Loi que l’homme avait besoin de quelque chose qui fasse propitiation pour ses péchés, de quelque chose qui puisse les couvrir. Il a déclaré : “ L’âme [la vie] de la chair est dans le sang, et moi je l’ai mis pour vous sur l’autel, pour faire propitiation pour vos âmes, car c’est le sang qui fait propitiation par l’âme qui est en lui. ” — Lévitique 17:11-14.

12 Le sang est donc considéré comme l’équivalent de la vie. De ce fait, au lieu de mourir pour avoir transgressé les commandements divins, le pécheur pouvait offrir un animal en sacrifice sur l’autel de Dieu. En quelque sorte, la vie de l’animal sacrifié prenait la place de la vie du pécheur. Son sang faisait propitiation pour le péché, du moins dans une certaine mesure (Lévitique 17:11 ; Hébreux 9:22). L’animal sacrifié devait être sans défaut, car Dieu avait ordonné aux fils d’Israël : “ La victime sera un animal sans défaut […] afin d’attirer l’approbation. Il n’y aura en elle aucune tare. ” (Lévitique 22:21 ; Deutéronome 15:21 ; 17:1). Dieu avait de la sorte posé un fondement qui permettrait de comprendre le principe de la rançon, à savoir un prix à payer pour sauver une vie. Plus tard, il allait accorder une direction supplémentaire par le moyen de ses prophètes.

La direction venant de Dieu transmise par les prophètes

13 Le prophète David (Dāwūd) vécut quelque cinq siècles après Moïse. Il était un descendant de Juda, fils de Jacob. Homme pieux qui louait Dieu par des psaumes, David avait une grande foi et beaucoup de courage. C’est ce qu’atteste le récit qui relate sa célèbre victoire sur le géant Goliath (Jālūt) (1 Samuel 17:26-54). Saül (ṭālūt) étant devenu un mauvais roi, Dieu choisit de le remplacer par David, avec qui il conclut une alliance (1 Samuel 16:1, 12, 13). On lit en Psaume 89:3, 4 : “ J’ai conclu une alliance envers celui que j’ai choisi ; j’ai juré à David mon serviteur : ‘ Pour des temps indéfinis j’établirai solidement ta semence, oui je bâtirai ton trône de génération en génération. ’ ” Dieu montra ainsi que la “ semence ” d’Abraham, par laquelle toutes les nations de la terre se béniraient, serait un roi descendant du roi David.

14 Le sage roi Salomon (Sulaymān) succéda à son père David sur le trône. Salomon fut l’ancêtre de nombreux rois, qui compteraient dans leur descendance la “ semence ” promise dans le Jardin (Paradis) d’Éden (Genèse 3:15). La Torah relate que, dans les jours de ces rois, Jéhovah envoya de nombreux prophètes et messagers pour guider la nation et la ramener sur le chemin droit. L’un de ces hommes fut Éliya (Ilyās), prophète très connu, qui exhorta les fils d’Israël à rejeter le culte des idoles et à revenir au culte de Dieu. — 1 Rois 18:21, 22.

15 Par ailleurs, on trouve dans la Torah de multiples prophéties qui annoncent la “ semence ” promise. Le prophète Daniel (au sixième siècle av. n. è.) précisa la date où ce personnage paraîtrait. Le prophète Isaïe (au huitième siècle av. n. è.) annonça qu’Il naîtrait de manière miraculeuse, étant enfanté par une vierge, sans le concours d’un père humain. D’après le prophète Mika (au huitième siècle av. n. è.), Il allait naître à Bethléhem. Le prophète Jérémie (au septième siècle av. n. è.) prédit qu’après sa naissance de petits enfants seraient tués. Les Psaumes annoncèrent qu’un de ses disciples le trahirait et que ses ennemis produiraient contre lui de faux témoins. Le prophète Zekaria (au sixième siècle av. n. è.) déclara quant à lui qu’Il serait trahi pour 30 pièces d’argent.

16 Jusqu’à ce que cette “ semence ” paraisse, la direction venant de Dieu se trouverait dans la Torah. Par le moyen de la Torah, Dieu exposa ses normes suprêmes, il révéla que les humains avaient besoin d’une propitiation et d’une rançon, et il prépara le chemin à cette “ semence ” promise. Toutes ces choses étaient nécessaires pour ouvrir à l’ensemble de la race humaine la voie permettant d’obtenir la bénédiction de Dieu et de retourner dans le Paradis. Voyons à présent comment cela devait être accompli au moyen de la direction que Dieu accorda dans l’Injīl.

[Note]

Daniel 9:25 ; Isaïe 7:14 ; Mika 5:2 ; Jérémie 31:15 ; Psaumes 41:9 ; 27:12 ; Zekaria 11:12.

[Questions d’étude]

  1. Qui était Moïse, et pourquoi Dieu l’a-t-il envoyé vers les fils d’Israël ?
  2. a) Pourquoi Dieu a-t-il conclu une alliance avec les fils d’Israël ? b) Qu’a-t-il demandé à Moïse d’écrire, et où trouve-t-on aujourd’hui cette direction accordée par Dieu ? c) Par quel moyen Dieu a-t-il transmis sa direction ? (Voir l’encadré de la page 16.)
  3. Citez quelques-uns des commandements de la Loi.
  4. Quel était le commandement le plus important de la Loi ?
  5. Quel était par ordre d’importance le deuxième commandement de la Loi ?
  6. À qui l’homme devait-il manifester de l’amour ?
  7. À quels aspects de la vie des fils d’Israël la Loi touchait-elle ?
  8. Comment savons-nous que la Loi n’était pas une fin en soi ?
  9. Comment la Loi a-t-elle protégé les fils d’Israël ?
  10. De quelle manière la Loi a-t-elle montré que les humains ont besoin d’une propitiation ?
  11. Qu’est-ce qui fait propitiation pour l’âme ?
  12. Expliquez le principe de la rançon. (Voir l’encadré ci-dessous.)

13, 14. a) Qui était David ? b) Quelle alliance, relative à la “ semence ” d’Abraham, Dieu a-t-il conclue avec David ? c) Qui a succédé à David dans la lignée menant à la “ semence ” promise, et quelle direction supplémentaire Dieu a-t-il accordée ?

  1. Mentionnez quelques-unes des prophéties qui devaient permettre d’identifier la “ semence ” promise.
  2. Quels objectifs la Torah servait-elle ?

[Entrefilet, page 15]

“ Allah a parlé à Moïse de vive voix. ” — An-nisāʼ [4]:164, DRSI.

[Entrefilet, page 18]

“ Nous avons apporté de la science à David et à Salomon. ” — An-naml [27]:15, HM.

[Encadré, page 16]

Les divers procédés d’inspiration employés par Dieu

Dieu a accordé à l’homme sa direction “ de bien des manières ”. (Hébreux 1:1.) Dieu donna les Dix Commandements sous forme écrite (Exode 31:18). Il transmit la Loi à Moïse par dictée, mot à mot (Exode 34:27). Dieu se servit de rêves et de visions, et il envoya souvent ses anges transmettre ses paroles. En de nombreuses occasions, il laissa ses rédacteurs inspirés libres de choisir les mots et les expressions dans lesquels ils décrivirent les visions et rédigèrent son message. Ces hommes employèrent par conséquent divers styles pour transcrire la direction que Dieu transmettait aux humains. Mais Dieu surveillait et dirigeait ce qui se passait, afin d’empêcher les erreurs et pour que les écrits soient exacts, précis et en conformité avec son dessein.

[Encadré, page 17]

Qu’est-ce que la rançon ?

La stricte justice divine exige “ âme pour âme, œil pour œil, dent pour dent ”. (Deutéronome 19:21.) Il arrivait toutefois qu’une rançon puisse être versée en remplacement d’un châtiment. Une rançon, c’est quelque chose qui libère. Verser une rançon pour quelqu’un, ou le racheter, signifie payer un prix pour le délivrer de la captivité ou lui épargner un châtiment.

Illustrons notre propos : Exode 21:28-32 parle d’un taureau qui encorne mortellement une personne. Si le propriétaire savait que le taureau était dangereux mais n’avait pas pris les précautions nécessaires, il avait une part de responsabilité dans la mort qui était survenue. Cependant, puisque la justice réclamait “ âme pour âme ”, le propriétaire pouvait être obligé de payer de sa vie la vie de la personne tuée.

Toutefois, la Loi n’était pas aveuglément stricte, car la miséricorde de Dieu prend en compte autant les mobiles que les circonstances. Ainsi, le propriétaire du taureau dangereux ne devait pas être mis à mort dans tous les cas de figure. Si les juges lui trouvaient des circonstances atténuantes ou d’autres facteurs qui plaidaient en faveur d’un châtiment moins sévère, une rançon, ou amende, pouvait lui être imposée. Cette rédemption constituait une propitiation, un moyen de couvrir ses péchés. Le coupable payait une amende au lieu de devoir laisser sa vie en échange de celle qui avait été perdue.

La justice peut donc être satisfaite si un prix équivalent, ou rançon, est offert. Une rançon permet de satisfaire à la justice tout en faisant place à la miséricorde.

[Illustration, page 18]

Les sacrifices d’animaux faisaient ressortir la nécessité d’une rançon.

 

 

 

Chapitre5

 

La direction venant de Dieu dans l’Injīl

DES milliers d’années s’étaient écoulées depuis qu’Adam et Ève avaient été chassés du Paradis. L’humanité avait délaissé la direction venant de Dieu et continuait d’en récolter les conséquences : la souffrance, le chagrin, la douleur, la maladie et la mort. Quand entendrait-on enfin une bonne nouvelle ? Comment l’homme pourrait-il retourner dans le Paradis ? Nous trouvons la réponse à cette dernière question dans l’Injīl, mot qui signifie “ bonne nouvelle ”. On l’appelle ainsi parce qu’il a trait à des nouvelles joyeuses. Lesquelles ?

2 Dieu envoya l’ange Gabriel (Jibrīl) vers une vierge du nom de Marie (Maryam) pour lui annoncer une bonne nouvelle : elle aurait un fils à qui Dieu donnerait “ le trône de David son père ”. Marie s’interrogea : “ Comment cela se fera-t-il, puisque je n’ai pas de relations avec un homme ? ” En réponse l’ange lui dit : “ De l’esprit saint viendra sur toi, et de la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi aussi ce qui naîtra sera appelé saint, le Fils de Dieu. ” — Luc 1:32, 34, 35.

3 Ces déclarations faisaient référence à la naissance de Jésus Christ (ʽĪsā). C’est par lui que se réalisèrent toutes les prophéties concernant la “ semence ” que Dieu avait promise dans le Paradis (Genèse 3:15). Jésus était la “ semence ” d’Abraham, par qui toutes les nations de la terre allaient se bénir. En effet, l’ange de Dieu annonça aussi : “ Tu devras l’appeler du nom de Jésus [nom qui signifie “ Jéhovah est salut ”], car il sauvera son peuple de ses péchés. ” (Matthieu 1:21). Mais comment Jésus allait-il contribuer à sauver les humains des péchés ?

Christ, la rançon

4 La Loi que Dieu avait donnée à Moïse révélait que tous les humains, y compris les Juifs, étaient des pécheurs. Ils méritaient la mort, car “ le salaire que paie le péché, c’est la mort ”. (Romains 6:23.) Par conséquent, pendant des siècles, les fils d’Israël avaient offert des sacrifices afin de faire propitiation pour leurs péchés. Cette obligation leur rappelait sans cesse l’existence du péché et le fait qu’“ il n’y a pas de pardon sans que du sang soit répandu ”. — Hébreux 9:22.

5 Cependant, les millions de sacrifices offerts n’ont pas réussi à enlever le péché ni à éliminer la mort, “ car il est impossible que le sang de taureaux et de boucs enlève les péchés ”. (Hébreux 10:4.) Pourquoi est-ce impossible ? Parce que les animaux sont inférieurs aux humains. Dieu ne considère pas que la vie d’un animal a une valeur équivalente à la vie d’un humain. Dès lors, qu’est-ce qui pouvait être offert pour procurer une propitiation complète ?

6 La propitiation complète et le pardon total des péchés ne pouvaient être obtenus que par le moyen d’une rançon de valeur équivalente à la vie parfaite qu’avait perdue Adam, l’homme par qui le péché était entré dans le monde. La justice divine réclamait “ âme pour âme ”. (Deutéronome 19:21.) Par conséquent, il fallait que le rédempteur soit un humain parfait, exempt de péché.

7 Mais aucun des humains descendant d’Adam ne pouvait être ce rédempteur, puisqu’ils avaient tous hérité de leur ancêtre le péché et l’imperfection. Nous sommes tous des humains condamnés à mourir, “ car il n’y a pas d’homme qui ne pèche ”. (1 Rois 8:46.) Les Saintes Écritures vont jusqu’à affirmer : “ Aucun d’eux ne peut jamais racheter un frère ni donner à Dieu une rançon pour lui (et le prix de rachat de leur âme est si précieux que, vraiment, il fait défaut pour des temps indéfinis), pour qu’il vive encore, pour toujours, et ne voie pas la fosse. ” (Psaume 49:7-9). Dans ces conditions, qui donc pourrait être ce rédempteur ? Qui allait être la “ semence ” promise ?

8 On se souvient que par son péché Adam a fait venir la mort sur tous ses descendants. En ce qui concerne Jésus, sa vie lui étant venue directement de Dieu, sans qu’il ait eu un père humain, il fut le seul sur la terre qui soit né humain parfait, sans être atteint par le péché héréditaire (1 Pierre 1:19). Et tout comme il avait été possible que le péché entre dans le monde par la désobéissance de l’homme parfait Adam, il serait de même possible qu’une propitiation complète soit obtenue par l’obéissance du seul autre homme parfait qui soit, Jésus (Romains 5:12, 17). C’est ainsi que celui-ci pouvait sauver toute l’humanité. Voilà pourquoi il déclara qu’il était venu pour “ donner son âme comme rançon en échange de beaucoup ”. — Matthieu 20:28.

9 Jésus expliqua que pour que le salut des humains soit possible il devait mourir. Il mourut effectivement, non parce qu’il manifesta une quelconque faiblesse face à ses ennemis, mais parce qu’il acceptait la volonté de Dieu (Hébreux 10:7). Il dit : “ C’est pourquoi le Père m’aime, parce que je livre mon âme, afin de la recevoir de nouveau. Personne ne me l’a enlevée, mais je la livre de ma propre initiative. ” — Jean 10:17, 18.

10 Dieu allait-il permettre que le fidèle Jésus dorme pour toujours dans la mort ? Évidemment non. Dieu avait promis que son “ fidèle ” ne resterait pas dans la mort (Psaume 16:10). Les Juifs pensaient qu’en tuant Jésus ils se débarrasseraient définitivement de lui, mais le troisième jour Dieu le ressuscita et quelque temps plus tard il le fit monter au ciel. — Actes 2:32, 33.

11 Avez-vous du mal à admettre que Christ était obligé de mourir ? Même Pierre, un de ses disciples, acceptait difficilement cette idée (Matthieu 16:21-23). Manifestement, il n’avait pas entièrement compris le dessein de Dieu concernant Jésus. Aussi, alors que Pierre s’était précipité pour le défendre à l’aide d’une épée, Jésus lui a dit : “ Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée. Ou penses-tu que je ne puisse pas faire appel à mon Père pour qu’il me fournisse à l’instant plus de douze légions d’anges ? Dans ce cas, comment s’accompliraient les Écritures : que cela doit se passer ainsi ? ” (Matthieu 26:52-54). Or, que devait-il se passer selon les Écritures ?

12 Plus de 700 ans avant la naissance de Jésus, Jéhovah avait parlé de lui par l’intermédiaire du prophète Isaïe en l’appelant “ mon serviteur ”. Il l’avait comparé à “ un mouton [mené] à l’abattage ” et avait précisé qu’il serait donné comme “ sacrifice de culpabilité ”. Ensuite, Dieu le récompenserait “ parce qu’il a répandu son âme dans la mort, […] et lui-même a porté le péché de beaucoup, et il s’est mis à intervenir pour les transgresseurs ”. — Isaïe 52:13–53:12.

13 Dans la prophétie de Daniel, qui révélait l’époque où le Christ paraîtrait, Dieu avait parlé aussi d’une “ propitiation pour la faute ” qui mettrait fin à la transgression, ou péché. Il avait indiqué par ailleurs que le Christ serait “ retranché ” (tué) et qu’il rendrait inutiles sacrifice et offrande. — Daniel 9:24-27.

14 Mais quelle est la volonté de Dieu à notre égard ? On lit dans les Saintes Écritures : “ Dieu nous recommande son propre amour en ce que — alors que nous étions encore pécheurs — Christ est mort pour nous. ” Cela devait avoir lieu afin que tout homme “ qui exerce la foi en lui ne soit pas détruit mais ait la vie éternelle ”. (Romains 5:8 ; Jean 3:16.) Dieu désire que nous vivions éternellement dans le Paradis. Ne devrions-nous pas éprouver une profonde gratitude pour Jéhovah, qui nous a manifesté tant d’amour en pourvoyant à ce sacrifice de propitiation, le plus grand et le plus précieux qui soit ?

15 À quoi cela devrait-il nous pousser ? Les Écritures disent : “ Car l’amour que le Christ a nous oblige, […] et il est mort pour tous afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort pour eux et a été relevé. ” (2 Corinthiens 5:14, 15). Vivre pour le Christ signifie nécessairement connaître ses enseignements. Examinons-en quelques-uns.

Les enseignements de Christ dans l’“ Injīl 

16 Au cours de son ministère sur la terre, Christ a enseigné aux hommes de nombreuses choses concernant Dieu. Il cherchait à toucher le cœur de ses auditeurs afin qu’ils se sentent poussés à adorer Dieu. Parmi ses enseignements les plus célèbres figurent ceux qui composent ce qu’on appelle le Sermon sur la montagne. — Matthieu, chapitres 5-7 ; Luc, chapitre 6.

17 Christ n’a pas mis l’accent sur des lois et des commandements détaillés, mais il a plutôt fait ressortir des principes. Il ne s’agissait pas seulement de s’abstenir de commettre de mauvaises actions, mais aussi de rejeter les pensées qui y conduisaient. Par exemple, parlant de l’adultère, il a fait remarquer : “ Tout homme qui continue à regarder une femme de manière à éprouver une passion pour elle a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. ” (Matthieu 5:27, 28). À propos du meurtre, il a affirmé : “ Moi je vous dis que tout homme qui continue d’être en colère contre son frère en répondra devant le tribunal. ” — Matthieu 5:21, 22.

18 Christ a également condamné l’hypocrisie des gens dont la piété n’était qu’un vernis. À ceux qui donnaient l’aumône, il a fait cette recommandation : “ Quand tu fais des dons de miséricorde, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite. ” — Matthieu 6:1-4.

19 Au sujet de la prière, Christ a enseigné : “ Quand tu pries, entre dans ta chambre particulière et, après avoir fermé la porte, prie ton Père qui est là dans le secret ; alors ton Père qui regarde dans le secret te le rendra. Mais quand vous priez, ne redites pas toujours les mêmes choses, comme font les gens des nations […] Dieu votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous le lui demandiez. ” (Matthieu 6:5-8). On comprend par cet enseignement que Dieu ne répond qu’aux prières dites de tout cœur ; il ne répond pas à celles qui sont prononcées avant tout pour impressionner les auditeurs et susciter leurs remarques admiratives.

20 L’amour était le thème principal des enseignements de Christ. Il savait que tous les préceptes de Dieu pouvaient se résumer par les deux plus grands commandements, et c’est pourquoi il a déclaré : “ ‘ Tu dois aimer Jéhovah ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée. ’ C’est là le plus grand et le premier commandement. Le deuxième, qui lui est semblable, est celui-ci : ‘ Tu dois aimer ton prochain comme toi-même. ’ À ces deux commandements toute la Loi est suspendue, ainsi que les Prophètes. ” (Matthieu 22:37-40). Pour illustrer ce que signifie le deuxième de ces commandements, il suffit de considérer cette déclaration de Jésus que l’on appelle la Règle d’or : “ Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, de même vous aussi, vous devez le faire pour eux ; c’est là, en effet, ce que signifient la Loi et les Prophètes. ” (Matthieu 7:12). Christ excellait dans l’art d’enseigner la voie de l’amour. Tant par ses paroles que par ses actions, il a appris aux hommes ce qu’est l’amour qui va jusqu’au sacrifice de soi.

21 Les enseignements de Christ n’étaient pas en opposition avec la Torah. N’a-t-il pas dit : “ Ne pensez pas que je sois venu pour détruire la Loi ou les Prophètes. Je suis venu, non pas pour détruire, mais pour accomplir. ” (Matthieu 5:17). De fait, Christ a accompli la lettre de la Loi, mais il a aussi accompli l’esprit, le sens profond, de cette Loi.

22 Dieu nous a donc accordé sa direction par le moyen des enseignements de Christ, sans compter les nombreuses dispositions qu’il a prises depuis les événements survenus en Éden pour permettre notre salut et couvrir nos péchés grâce à la rançon. Ne devrions-nous pas lui en être reconnaissants ? Mais comment et quand l’humanité sera-t-elle libérée de tous les maux qui l’affligent et rendent les gens malheureux ? Comment la famine et la misère peuvent-elles disparaître ? Comment mettre fin aux guerres, aux meurtres, au vol et à la corruption ? Par quel moyen ces problèmes seront-ils résolus, et quel sera à cet égard le rôle de Christ ?

[Note]

L’accomplissement des prophéties mentionnées au paragraphe 15 de la partie précédente figure en Luc 3:1, 21, 22 ; Matthieu 1:18-23 ; Luc 2:4-11 ; Matthieu 2:16-18 ; Jean 13:18, 26-30 ; Matthieu 26:59-61 et Matthieu 26:15.

[Questions d’étude]

  1. a) Pourquoi y a-t-il besoin d’une bonne nouvelle ? b) Que signifie le mot “ Injīl” ?
  2. a) Quel message Gabriel a-t-il annoncé à Marie ? b) En quel sens Jésus est-il “ Fils de Dieu ” ? (Voir l’encadré page 20.)
  3. a) En la personne de qui se sont réalisées les prophéties concernant la “ semence ” promise ? b) Pourquoi la “ semence ” a-t-elle été appelée Jésus ?
  4. Pourquoi les fils d’Israël offraient-ils des sacrifices, et qu’est-ce que cela leur rappelait ?
  5. Pourquoi les sacrifices d’animaux ne procuraient-ils pas une propitiation complète ?
  6. Comment la propitiation complète et le pardon total pouvaient-ils être obtenus, et pourquoi ?
  7. Pourquoi aucun descendant d’Adam ne pouvait-il fournir la rançon ?
  8. Comment la mort de Jésus a-t-elle permis une propitiation complète ? (Voir l’encadré page 21.)
  9. Jésus est-il mort pour avoir manifesté de la faiblesse, et comment le savons-nous ?
  10. Jésus est-il resté dans la mort ?
  11. Pourquoi certains ont-ils eu du mal à admettre que Jésus dut mourir ?

12, 13. a) Quelles prophéties avaient annoncé la mort de Christ ? b) Qu’est-ce qui attestait par ailleurs que Jésus mourrait pour constituer la rançon ? (Voir l’encadré page 23.)

14, 15. a) Quel sentiment suscite en vous le sacrifice rédempteur de Christ ? b) À quoi cela devrait-il nous pousser ?

  1. Quel était l’objectif des enseignements de Jésus ?
  2. Comment Christ a-t-il souligné l’importance d’éliminer les pensées qui conduisent aux mauvaises actions ?
  3. Quelle forme d’hypocrisie Jésus a-t-il condamnée ?
  4. Quel genre de prières plaisent à Dieu ?
  5. a) À quoi se résument toutes les instructions que Dieu a données à l’homme ? b) Que dit la Règle d’or ?
  6. Les enseignements de Christ étaient-ils en opposition avec la Torah ? Expliquez. (Voir Romains 13:8-10.)
  7. Quelles questions demandent à présent une réponse ?

[Encadré, page 20]

Est-on autorisé à dire que Christ est le Fils de Dieu ?

IL EST impensable que Dieu puisse avoir un fils à la suite d’une relation charnelle avec une femme ou qu’il se marie et engendre des enfants. Dieu est unique. Ce que font les humains pour se reproduire ne s’appliquera jamais à lui. C’est précisément ce qu’enseignent et rappellent avec insistance les Saintes Écritures.

Dans ce cas, pourquoi les Saintes Écritures emploient-elles à de nombreuses reprises l’expression “ fils de Dieu ” ? Par exemple, on y lit qu’Adam était un “ fils de Dieu ”. (Luc 3:38.) En quel sens faut-il le comprendre ? La Torah explique : “ Et Jéhovah Dieu forma alors l’homme [Adam] avec de la poussière tirée du sol et il souffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint une âme vivante. ” (Genèse 2:7). C’est pourquoi Adam fut qualifié de fils de Dieu, parce que sa vie venait de Dieu sans qu’il ait eu de parents humains. De manière similaire, Jésus Christ est appelé le fils de Dieu, car sa vie lui venait directement de Dieu. On lit dans le Coran : “ Oui, il en est de Jésus comme d’Adam auprès de Dieu : Dieu l’a créé de terre, puis il lui a dit : ‘ Sois ’, et il est. ” — āl-‘imrān [3]:59.

Par ailleurs, diverses tournures de langue emploient le mot “ fils ” dans un sens figuré. En arabe, par exemple, l’expression “ fils du village ” est utilisée en parlant d’un homme né dans tel village, et l’expression “ le fils de la langue ” désigne un homme qui parle ladite langue. Naturellement, ces expressions ne signifient en aucune façon que le village ou la langue ont engendré des enfants par le mariage ! Dans le même ordre d’idées, en Al-baqara [2]:177, le terme “ voyageur ” est la traduction de l’expression arabe “ fils de la route ”. Là encore, personne n’avancera que la route s’est mariée et qu’elle a ainsi pu produire un fils. De même, quand le Coran emploie des tournures comme “ la face de Dieu ”, “ la main de Dieu ”, ou “ assis en majesté sur le Trône ”, il ne faut pas prendre ces expressions au sens littéral (Al-baqara [2]:115 ; Al-fatḥ [48]:10 ; Al-aʽrāf [7]:54). On notera enfin que tous les savants musulmans ne jugent pas critiquable l’emploi que fait l’Injīl de l’expression “ fils de Dieu ”. On mentionnera Imām Abū ḥāmid Al-ġazālī, mais aussi Ibn Qutaybah, qui tous deux l’acceptent comme étant une figure de rhétorique.

[Encadré, page 21]

Christ dans le Coran

◆ Les anges annoncèrent à Marie une bonne nouvelle venant de Dieu : elle allait donner naissance à Jésus. — āl-ʽimrān [3]:45.

◆ Il est né de l’esprit de Dieu, sans avoir de père humain. — Al-anbiyāʼ [21]:91.

◆ Il est né saint [“ pur et béni ”, Ke]. — Maryam [19]:19.

◆ Dieu a fait de lui un signe pour les hommes et une miséricorde venant de Lui. — Maryam [19]:21.

◆ Il fut dit de lui qu’il était la Parole de Dieu ainsi que l’esprit émanant de Dieu. — Voir āl-ʽimrān [3]:45 ; An-nisāʼ [4]:171.

◆ Dieu l’a nommé comme prophète et apôtre. — An-nisāʼ [4]:171, Bl ; Maryam [19]:30.

◆ Dieu lui a enseigné le Livre, la Sagesse, la Torah et l’Injīl. — āl-ʽimrān [3]:48.

◆ Il a accompli des miracles venant de Dieu, et Dieu l’a fortifié par de l’esprit saint. — Al-baqara [2]:87 ; Al-māʼida [5]:113.

◆ Il a guéri les aveugles et les lépreux, ressuscité les morts et révélé des choses inconnues. — āl-ʽimrān [3]:49.

◆ Dieu lui a accordé d’être illustre en ce monde et pour l’éternité ensuite, et aussi d’être du nombre des proches de Dieu. — āl-ʽimrān [3]:45.

◆ Dieu a fait mourir Christ, l’a ramené à la vie et l’a ensuite élevé vers Lui. — āl-ʽimrān [3]:55 ; Maryam [19]:33.

[Note de l’encadré]

Un ḥadiṯ déclare que Christ est le seul que Satan n’ait pas touché : “ Il ne naît pas un seul fils d’Adam sans que Satan ne le frappe de son doigt sur ses deux côtés au moment de sa naissance à l’exception de Jésus fils de Marie qu’il frappa sans réussir à l’atteindre. ” — Al-buḫārī, Kitāb badʼi l-ḫalq [Le livre du commencement de la création].

[Encadré, page 23]

Quelle était la raison d’être des sacrifices ?

◆ Dans le Paradis, il n’était pas nécessaire d’offrir des sacrifices de propitiation à Dieu, car l’homme parfait Adam était sans péché.

◆ Abel fut le premier à offrir un sacrifice animal à Dieu. Il le fit parce qu’il cherchait à gagner la faveur de Dieu. — Genèse 4:4.

◆ Après le déluge, Noé offrit des animaux purs en sacrifices d’action de grâces. Ses enfants et lui furent pour cette raison bénis par Dieu. — Genèse 8:20, 21 ; 9:1.

◆ Pour mettre à l’épreuve l’obéissance et la foi d’Abraham, Dieu lui demanda un sacrifice humain. Abraham fut prêt à offrir son fils et il gagna la faveur de Dieu. Dieu accepta alors un bélier en holocauste en remplacement du fils d’Abraham. Cet épisode révéla que l’offrande de sacrifices représentait plus qu’un moyen de rechercher l’approbation de Dieu. — Genèse 22:13.

◆ Job offrait des sacrifices à Dieu selon le nombre de ses enfants, “ car, disait Job, peut-être mes fils ont-ils péché et ont-ils maudit Dieu dans leur cœur ”. (Job 1:5 ; voir aussi Job 42:7, 8.) Manifestement donc, les sacrifices étaient liés au péché humain.

◆ Dieu spécifia dans l’alliance de la Loi que les fils d’Israël devaient offrir des sacrifices, sacrifices dont le sang ferait propitiation pour leurs péchés. — Lévitique 17:11.

Tous ces sacrifices préfiguraient le sacrifice rédempteur de Christ. Cela explique pourquoi Jean le Baptiste (Yaḥyā) a dit à propos de Jésus : “ Voyez : l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ! ” (Jean 1:29). Après que Jésus se fut offert en sacrifice, les sacrifices n’avaient plus de raison d’être. — Daniel 9:27 ; Hébreux 10:1.

 

 

 

 

Chapitre 6

 

La direction venant de Dieu annonce son Royaume

ANNONÇANT à Marie la naissance de Jésus, l’ange Gabriel déclara : “ Jéhovah Dieu lui donnera le trône de David son père, et il régnera […], et il n’y aura pas de fin à son royaume. ” (Luc 1:32, 33). Jésus fut appelé Christ après que Dieu l’eut oint d’esprit lors de son baptême. Le titre “ Christ ”, ou “ Messie ” (Al-masīḥ), signifie “ Oint ”. (Matthieu 3:13-17.) À partir de ce moment-là, il prêcha “ la bonne nouvelle du royaume de Dieu ”. — Luc 4:43.

2 Qu’est-ce que le Royaume de Dieu ? C’est un gouvernement céleste qui rétablira des conditions paradisiaques sur la terre. C’est sous l’action de ce Royaume que des humains issus de toutes les nations goûteront aux bénédictions de Dieu sur l’ensemble de la terre (Matthieu 6:9, 10 ; 12:21). Durant son ministère sur la terre, Jésus a accompli des miracles qui ont préfiguré ce que le Royaume réalisera à l’échelle de toute la planète. Ayant reçu de Dieu ce pouvoir, Jésus guérissait les malades, les paralytiques, les aveugles, les sourds et les muets. Il a même ressuscité des morts ! — Matthieu 15:30, 31 ; Luc 7:11-16.

3 Jésus a manifesté des qualités qui sont très précieuses pour un roi. Il était bon et compatissant. Il ressentait beaucoup d’amour pour les gens et il leur venait en aide (Matthieu 9:36 ; Luc 19:2-10). Il a lancé cette invitation bienveillante : “ Venez à moi, vous tous qui peinez et qui êtes chargés, et moi je vous réconforterai. ” (Matthieu 11:28-30). Les humains qui craignaient Dieu se sentaient attirés vers Christ et attendaient son règne avec impatience. — Jean 12:19.

4 Mais quand connaîtrons-nous les bénédictions dispensées par ce Royaume ? Quand transformera-t-il la terre en un paradis ainsi que Dieu l’avait prévu au départ ? Comment savoir si nous sommes proches de l’époque où Dieu mettra fin à toute méchanceté et à toute souffrance ?

Nous vivons bien les “ derniers jours 

5 L’Injīl répond à ces questions et nous offre une direction. Il parle d’un signe composé d’une série d’événements qui devaient se produire durant une période de temps donnée, appelée “ les derniers jours ”. (2 Timothée 3:1 ; Matthieu, chapitre 24 ; Marc, chapitre 13 ; Luc, chapitre 21.) Ce signe indiquerait que Christ régnerait, qu’il aurait été investi du pouvoir royal.

6 Les événements qui ont eu lieu depuis 1914 démontrent amplement que nous vivons les derniers jours. Parmi ces événements, citons des guerres sans précédent, de terribles famines et pénuries alimentaires, des épidémies et de violents tremblements de terre.

7 Une des prophéties consignées dans l’Injīl et qui doit encore se réaliser prédit que les humains prétendront avoir instauré ‘ la paix et la sécurité ’. Toutefois, quand les hommes prononceront cette expression, ils subiront une destruction soudaine (1 Thessaloniciens 5:3). Le Royaume de Dieu est appelé à mettre fin à tous les gouvernements des hommes afin que le monde puisse être uni sous la domination divine. La prophétie de Daniel 2:44 annonce : “ Le Dieu du ciel établira un royaume [au ciel] qui ne sera jamais supprimé. Et le royaume ne passera à aucun autre peuple [car Dieu ne permettra plus jamais à de simples humains de dominer]. Il [le Royaume de Dieu] broiera tous ces royaumes et y mettra fin, et lui-même subsistera pour des temps indéfinis. ”

8 Qui survivra lorsque le jugement de Dieu sera exécuté sur ce monde ? Et qui ne survivra pas ? On lit en Proverbes 2:21, 22 : “ Les hommes droits sont ceux qui résideront sur la terre, et les hommes intègres sont ceux qui y resteront. Quant aux méchants, ils seront retranchés de la terre ; et les traîtres, eux, en seront arrachés. ” Et voici ce que dit Psaume 37:28, 29 : “ Quant à la descendance des méchants, elle sera bel et bien retranchée. Les justes posséderont la terre, et sur elle ils résideront pour toujours. ”

9 Le dessein de Dieu qui est de faire de la terre un paradis s’accomplira sous l’autorité de son Royaume (Isaïe 35:1). Les humains seront en paix avec les animaux. Les Saintes Écritures déclarent : “ Oui, le loup résidera quelque temps avec l’agneau, et le léopard se couchera avec le chevreau, […] le nourrisson jouera sur le trou du cobra. ” — Isaïe 11:6-8.

10 Dans le monde nouveau que Dieu promet, la domination du Royaume éliminera la maladie et le vieillissement. Nous sommes assurés qu’“ à cette époque s’ouvriront les yeux des aveugles, et s’ouvriront les oreilles des sourds ”. (Isaïe 35:5, 6.) On lit aussi : “ Il [Dieu] essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus ; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. Les choses anciennes ont disparu. ” — Révélation 21:4.

11 Quel bonheur envahira la terre quand les morts reviendront à la vie et retrouveront ceux qu’ils aimaient ! C’est alors que se réalisera cette promesse de Christ : “ L’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombes de souvenir entendront sa voix et sortiront. ” — Jean 5:28, 29.

12 Nous attendons très certainement avec impatience l’époque où Dieu réalisera ses promesses. En ce temps-là, nous serons remplis de joie tandis que Christ, la “ semence ” d’Abraham, prodiguera des bénédictions aux humains de toutes les nations. Oui, il nous tarde de voir la terre tout entière devenir un paradis. La question se pose donc : que devons-nous faire pour obtenir la vie dans le Paradis ?

[Note]

Un commentaire (texte arabe) que l’on doit à Ibn Kaṭīr présente une description similaire. On y lit à propos du texte de An-nisāʼ [4]:159 : “ Les lions pâtureront avec les chameaux, les tigres avec les vaches, les loups avec les moutons et les jeunes enfants joueront avec les serpents sans que mal ne leur soit fait. ”

[Questions d’étude]

  1. a) Qu’a révélé l’ange à Marie concernant Jésus ? b) Que signifie le titre “ Christ ” ?
  2. Qu’est-ce que le Royaume, et que réalisera-t-il ?
  3. Pourquoi est-il approprié que Jésus soit le Roi de ce Royaume ?
  4. Quelles questions se posent à propos du Royaume ?
  5. Selon l’Injīl, quelle période de temps vivons-nous actuellement ?
  6. Quels événements les prophéties ont-elles annoncés pour les derniers jours ? (Voir l’encadré page 24.)
  7. Citez deux prophéties qui doivent s’accomplir bientôt.
  8. Qui survivra au jugement de Dieu sur le monde ?

9, 10. Citez quelques-unes des merveilleuses œuvres à venir du Royaume de Dieu.

  1. Quelle promesse se réalisera en faveur des morts ?
  2. Tandis que nous attendons ces bénédictions, qu’avons-nous besoin de savoir ?

[Encadré, page 24]

N’avez-vous pas observé les caractéristiques des “ derniers jours  ?

Des guerres sans précédent. — Matthieu 24:7 ; Révélation 6:4.

Des famines, des épidémies et des tremblements de terre. — Luc 21:11 ; Révélation 6:5, 6, 8.

De moins en moins d’amour ; de plus en plus d’illégalité. — Matthieu 24:12.

Le Royaume de Dieu est prêché sur la terre entière. — Matthieu 24:14.

L’homme cause la ruine de la planète. — Révélation 11:18.

Les hommes sont indifférents aux avertissements divins. — Matthieu 24:39.

Une époque critique. — 2 Timothée 3:1.

Les hommes sont égoïstes et aiment l’argent. — 2 Timothée 3:2.

Les enfants désobéissent aux parents. — 2 Timothée 3:2.

Les hommes aiment plutôt les plaisirs que Dieu. — 2 Timothée 3:4.

Les hommes prétendent hypocritement vénérer Dieu. — 2 Timothée 3:5.

[Illustrations, page 25]

Bientôt les guerres cesseront et la terre sera un paradis.

 

 

 

 

 

Chapitre 7

 

Comment obéir aujourd’hui à la direction venant de Dieu ?

NOUS vivons une époque critique. Les Saintes Écritures nous donnent l’assurance qu’il s’agit des derniers jours du système corrompu de ce monde. Très prochainement, Dieu interviendra pour anéantir les méchants, et il fera de la terre un paradis, ainsi qu’il l’avait prévu dès le départ. Mais qu’est-ce que Dieu attend de nous ?

2 Nous pouvons tirer des leçons des exemples du passé. Au lieu d’agir comme Adam et Ève, nous devons obéir à Dieu et nous opposer au Diable. Il nous faut imiter Hénok (Idrīs) et Noé (Nūḥ), qui ont fait preuve de courage et de fermeté en prenant position pour Dieu et en proclamant son message, malgré l’opposition de la majorité de leurs contemporains. Abraham (Ibrāhīm) a lui aussi eu le courage d’obéir au vrai Dieu et d’être différent de son père qui avait servi des idoles. Comme Abraham, il nous faut manifester notre foi par nos actes, et nous efforcer d’obéir à la direction venant de Dieu, même si cela devait nous demander de nombreux sacrifices. Toutes ces choses sont nécessaires pour obtenir l’approbation de Dieu, mais elles ne sont pas suffisantes.

3 Il est aussi indispensable d’exercer la foi dans le sacrifice rédempteur de Jésus. Dieu, dans son amour, l’a envoyé pour être “ un sacrifice propitiatoire ” pour les péchés du monde entier. — 1 Jean 2:2.

4 Nous ne devrions jamais oublier que c’est Dieu qui désigne le chemin menant au salut ; ce n’est pas nous. Par conséquent, s’il nous semble difficile de conformer notre manière de voir les choses à la connaissance que nous acquérons des Saintes Écritures, comprenons bien que rien ne devrait être plus important à nos yeux que de gagner l’approbation de Dieu. Dieu est prêt à nous aider si nous le prions avec un cœur sincère et le profond désir de lui plaire. — Psaume 143:10, 11.

5 C’est pourquoi agissez sans plus attendre pour vous assurer que vous possédez la connaissance exacte de Dieu, de ses desseins et de ses lois. Dans une prière, Jésus a dit à Dieu : “ Ceci signifie la vie éternelle : qu’ils apprennent à te connaître, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. ” (Jean 17:3). Cependant, on ne parvient à cette connaissance qu’à la condition de s’intéresser à la direction que Dieu a fournie dans ses livres. Ensuite, il nous faut aussi nous efforcer de mettre en application ce que nous apprenons afin de devenir “ des pratiquants de la parole, et pas seulement des auditeurs ”. — Jacques 1:22-25.

6 En étudiant comment Dieu a traité avec les humains au cours des siècles, nous nous rendons compte que nous ne pouvons pas l’adorer tout seuls, sans faire partie de son peuple. Les serviteurs de Dieu l’ont toujours adoré de manière organisée. Des hommes de foi comme Abraham dirigeaient le culte de Jéhovah pour leur famille et leurs serviteurs (Genèse 12:1-5 ; 18:19). Plus tard, les fils d’Israël sont devenus une nation unie dans le vrai culte. Pourtant, des siècles après, Dieu a rejeté la nation d’Israël parce qu’elle se rebellait sans arrêt et manquait de foi. Dieu a alors accordé son approbation aux disciples de Christ. Si nous avions été d’authentiques adorateurs de Jéhovah à l’une quelconque de ces époques, il nous aurait fallu appartenir au peuple qu’il approuvait, et non pas en être séparés.

7 À noter également que durant ces diverses périodes Jéhovah n’entretenait de rapports qu’avec un seul groupe d’adorateurs. Par exemple, aux jours de Noé, seuls Noé et ceux qui étaient dans l’arche avec lui ont bénéficié de la protection divine et ont survécu aux flots du déluge (1 Pierre 3:20). De même, à notre époque, on ne devrait s’attendre à trouver qu’un seul peuple reconnu par Dieu comme ses authentiques adorateurs. Mais comment identifier la communauté de croyants qui aujourd’hui obéit à la direction divine, afin de nous joindre à elle pour adorer Dieu ?

8 Nous trouverons ce peuple là où nous observerons une réelle unité. Dieu est un seul, et la direction qu’il donne aux hommes est unique ; elle est harmonieuse, et non contradictoire. Ceux qui obéissent à la direction venant de Dieu constituent un groupe uni, dont tous les membres mettent en pratique les principes justes de Dieu. On ne trouve parmi eux ni division ni préjugé, mais au contraire l’harmonie et l’amour fraternel, même s’ils sont issus de nationalités, de religions, de races et de milieux différents (1 Jean 4:20, 21). Alors, quel est aujourd’hui le peuple de Dieu ?

9 On lit dans les Saintes Écritures : “ ‘ Vous êtes mes témoins ’, c’est là ce que déclare Jéhovah. ” (Isaïe 43:10-12). Avec courage, les Témoins de Jéhovah rendent actuellement témoignage à Dieu, à son grand nom et à ses merveilleux desseins, et ce dans le monde entier.

10 Par leur vie en pleine harmonie avec la direction venant de Dieu, les Témoins de Jéhovah démontrent qu’ils sont ses authentiques serviteurs. Ils s’efforcent de mettre en pratique les lois de Dieu dans toutes les facettes de leur vie. Dieu n’acceptera pas parmi son peuple des menteurs, des voleurs, des individus sans moralité ou qui pratiquent ce qu’il a défendu. Dieu condamne l’illégalité. Il tient à ce que ses serviteurs se gardent purs et obéissent à sa direction. — Luc 16:10 ; 1 Corinthiens 6:9, 10.

11 L’amour et l’unité sont des qualités marquantes des vrais serviteurs de Dieu. Les Témoins de Jéhovah forment un peuple uni qui sert Dieu dans l’harmonie, peu importe où ils vivent. Ils sont plus de cinq millions disséminés dans plus de 230 pays et territoires. Ils ne font pas partie du monde méchant éloigné de Dieu (Jean 17:16). Ils ne prennent part ni aux conflits de ce monde, ni à ses guerres, ni à la politique. Leur fraternité internationale n’est pas minée par le nationalisme, le racisme ou les intérêts religieux, causes de tant de luttes et de disputes. — Isaïe 2:2-4.

12 Les Témoins de Jéhovah aiment leur prochain et accomplissent leur œuvre dans le monde entier (Matthieu 22:39). Ils souhaitent venir en aide à tous ceux qui désirent obéir à Dieu. Ils imitent Jésus en annonçant le Royaume de Dieu et en proclamant que ce Royaume est la seule solution possible aux problèmes de l’humanité. Ils vous encouragent à prendre la décision importante d’étudier les Saintes Écritures pour acquérir la connaissance exacte qui mène à la vie éternelle.

13 Chacun de nous est responsable du choix qu’il fera. Choisirez-vous la direction venant de Dieu ? Elle seule nous montre le chemin du Paradis (Deutéronome 30:19, 20). Absorbez la connaissance exacte des Saintes Écritures et mettez-la en pratique. C’est à cette seule condition que vous pourrez obtenir l’approbation de Dieu et recevoir la vie éternelle dans le Paradis, une terre de beauté et de bonheur, un monde sans chagrin, ni souffrance, ni maladie, ni mort. — Révélation 21:4.

[Questions d’étude]

  1. Pourquoi l’époque actuelle est-elle si critique ?
  2. Quelles leçons pouvons-nous tirer des exemples du passé ?
  3. En quoi faut-il exercer la foi pour être sauvé ?
  4. Qui désigne le chemin qui mène au salut, et qu’est-ce que cela signifie pour nous ?
  5. Que nous faut-il faire pour recevoir la vie éternelle ?
  6. Qu’est-ce qui montre que l’on doit faire partie du peuple organisé de Dieu ?
  7. À quelque époque que ce soit, pourquoi faut-il s’attendre à ne trouver qu’un seul groupe d’authentiques adorateurs représentant Dieu ?
  8. Quelles qualités identifient les authentiques serviteurs de Dieu ? (Voir l’encadré page 28.)
  9. À qui les serviteurs de Dieu doivent-ils rendre témoignage, et à quelle échelle ?
  10. Quel genre d’individus Dieu n’acceptera-t-il pas parmi ses adorateurs ?
  11. Quelles qualités caractérisent le peuple qui obéit à la direction venant de Dieu ?
  12. À quoi les Témoins de Jéhovah vous encouragent-ils ?
  13. Que devez-vous faire pour bénéficier de la direction venant de Dieu et accéder au Paradis ?

[Encadré, page 28]

Le peuple qui obéit à la direction venant de Dieu

Dieu n’exige pas des humains ce qu’il leur est impossible de faire. C’est pourquoi ses serviteurs se reconnaissent au fait qu’ils mettent en pratique toutes ses lois et qu’ils obéissent à sa direction.

Le zèle à lui seul n’est pas suffisant. Parce que la connaissance exacte leur a fait défaut, les Juifs ont manifesté un zèle mal dirigé qui les a conduits à rejeter les prophètes et même Christ (Romains 10:2). Toutes les religions peuvent-elles prétendre être la vraie foi si les individus qui les composent ne mettent pas en application les principes venant de Dieu ? — Matthieu 7:21-23.

Jésus a dit : “ C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. ” (Matthieu 7:16-18). Toute personne qui prétend adorer Dieu ainsi qu’il convient doit manifester de bons fruits par ses paroles et par ses actions.

 

 

 

 

 

 

 

 

Chapitre 8

 

Appendice

Le texte des Saintes Écritures contient-il l’authentique direction venant de Dieu ?

NOMBRE de religions s’accordent pour dire que les Saintes Écritures sont inspirées de Dieu. Avez-vous déjà vu ces livres ? Les avez-vous lus ? Certains hésitent à les examiner parce qu’ils ont entendu dire que ces écrits ont été modifiés. Toutefois, n’est-il pas hardi de prétendre que les livres de Dieu ont été falsifiés, comme si Dieu n’avait pas été capable de les préserver !

2 Le Diable ne souhaite pas que les hommes accèdent à la direction venant de Dieu. Par conséquent, il est logique de penser que lui et ses suppôts allaient s’efforcer de falsifier les Saintes Écritures dans l’objectif d’égarer les humains et de les éloigner de Dieu. Au cours des siècles, divers individus ont essayé de leur ajouter des versets. Mais ont-ils réussi à fausser les paroles de Dieu ? Dieu allait-il les laisser faire ? Non ! Dans les Écritures, Dieu affirme à maintes reprises qu’il préservera ses paroles. On lit en Isaïe 40:8 : “ L’herbe verte s’est desséchée, la fleur s’est flétrie, mais la parole de notre Dieu, elle, durera pour des temps indéfinis. ” (Voir aussi 1 Pierre 1:24, 25). Dans le même ordre d’idées, on lit dans le Coran : “ Personne ne change les paroles de Dieu. ” (Al-anʽām [6]:34, Gr). Par conséquent, toutes les tentatives visant à modifier les paroles de Dieu ont échoué parce qu’il est inconcevable que Dieu permette une quelconque altération de ses livres.

3 On peut également acquérir la certitude que le texte des Saintes Écritures est authentique en examinant de près les manuscrits anciens qui nous sont parvenus. Cela permet de constater la précision avec laquelle les Écritures ont été copiées. Vous noterez par ailleurs avec intérêt que le Coran a de nombreuses choses à dire au sujet de l’authenticité du texte.

Le témoignage des manuscrits

4 Dès le départ, des hommes ont réalisé des copies à la main (manuscrits) des textes originaux de l’ensemble des Saintes Écritures. Cela s’est fait sous la surveillance de Dieu, qui voulait que sa direction soit connue et respectée des hommes. (Voir Deutéronome 17:18.) Les copistes se montraient extrêmement méticuleux dans leur travail. Par exemple, les anciens copistes hébreux allaient jusqu’à compter chaque lettre de la Torah pour éviter que des erreurs ne soient introduites lors des recopies. Chaque fois qu’ils copiaient un manuscrit, ils comptaient les lettres de leur exemplaire et comparaient celui-ci à l’original pour s’assurer que les deux étaient identiques. On rapporte qu’ils avaient recensé 815 140 caractères dans les Écritures hébraïques. Au premier siècle de notre ère, Jésus et ses disciples ont cité les copies qui existaient à l’époque sans exprimer le moindre doute sur l’exactitude du texte (Luc 4:16-21 ; Actes 17:1-3). La précision de ceux qui ont copié les Écritures au cours des siècles a permis une transmission exacte du texte jusqu’à nos jours.

5 L’étude des milliers de manuscrits qui ont été préservés et leur comparaison attestent que le texte original nous a été transmis avec exactitude. Il existe aujourd’hui quelque 6 000 manuscrits portant l’intégralité ou une partie des Écritures hébraïques. Les manuscrits de la mer Morte, découverts en 1947, ont apporté la preuve que des siècles de copies et de recopies n’ont pas déformé le message de Dieu.

6 On estime à plus de 13 000 le nombre de manuscrits des Écritures grecques accessibles aujourd’hui. Leur étude révèle que le texte original des Écritures grecques chrétiennes a lui aussi été préservé avec exactitude. Par exemple, l’Institut allemand d’études textuelles sur le Nouveau Testament a mis à la disposition des chercheurs environ 95 % de ses quelque 5 300 copies manuscrites des Écritures grecques chrétiennes, soit sur microfilms, soit en reproductions photographiques. Leur comparaison permet de se faire une idée de l’exactitude avec laquelle le texte biblique a été transmis jusqu’à notre époque. La rédaction originale des Écritures grecques chrétiennes et celle des plus anciens manuscrits sur papyrus qui soient parvenus jusqu’à nous ne sont séparées que d’un intervalle très court, au maximum 25 ans.

Quand le Coran parle des Saintes Écritures

7 Le Coran appelle la Torah et l’Injīl “ le Livre qui illumine ”. (āl-‘imrān [3]:181/184, Mo ; Fāṭir [35]:23/25, Mo.) De nombreux versets du Coran affirment que ces livres viennent de Dieu (Al-baqara [2]:89 ; Al-anʽām [6]:92). Le Coran emploie tant à propos de la Torah que de l’Injīl l’expression “ où se trouvent une Direction et une Lumière ”. (Al-māʼida [5]:44, 46.) Par ailleurs, on lit en Al-māʼida [5]:43/47 (Ka) que la Torah renferme “ les préceptes de Dieu ”. Bon nombre de commentateurs célèbres (tels Al-jalālayn, Al-faḫr Ar-rāzī, Aṭ-ṭabarī et Al-bayḍāwī) admettent que, d’après le Coran, la Torah est appelée le “ Livre de Dieu ” (āl-‘imrān [3]:23) et “ le Livre parfaitement clair ”. (Aṣ-ṣāffāt [37]:117.) Cependant, certains restent persuadés que la Torah et l’Injīl tels qu’ils existent aujourd’hui ont été falsifiés et que l’on ne peut pas s’y fier. Mais si cela était vrai, quand cette falsification aurait-elle eu lieu ?

8 Si l’on s’en réfère au Coran, il n’est pas possible que la falsification ait eu lieu avant la rédaction du Coran, car de nombreux versets invitent à avoir foi dans la Torah et dans l’Injīl. (Voir par exemple Al-baqara [2]:136 ; āl-‘imrān [3]:84 ; An-nisāʼ [4]:136.) Le Coran recommande aussi au lecteur de rechercher ceux qui sont versés dans la Torah et dans l’Injīl, disant : “ Si vous ne le savez pas, interrogez les gens auxquels le Rappel a été adressé. ” (An-naḥl [16]:43 ; Al-anbiyāʼ [21]:7). Le Coran ferait-il cette recommandation si ces textes avaient été falsifiés ? Qui plus est, bon nombre de versets du Coran engagent les “ gens du Livre ” (la Torah et l’Injīl) à retourner à leurs livres. (Voir par exemple Al-māʼida [5]:47, 68.) Une telle invitation n’aurait certainement pas été formulée s’il s’agissait de retourner à des livres falsifiés !

9 De même, il n’est pas possible qu’une falsification ait eu lieu après la rédaction du Coran, puisqu’une comparaison du texte actuel des Saintes Écritures avec les manuscrits de la Torah et de l’Injīl écrits quatre ou cinq siècles avant la rédaction du Coran démontre qu’il n’y a pas eu de modifications ou de falsification. Ces manuscrits sont visibles dans des bibliothèques accessibles au public et dans des musées.

10 Il n’empêche que certaines personnes persistent à dire que des versets du Coran évoquent de telles falsifications (en arabe : taḥrīf). Mais qu’en pensent les savants musulmans ? Les commentaires donnent de la falsification deux définitions : 1) corruption du texte (altération d’une quelconque lettre écrite), et 2) dénaturation (déformation) du sens du texte. Les commentateurs musulmans ne sont pas tous d’avis que la falsification en question désigne l’altération du texte écrit.

11 Dans Kitāb at-tawḥīd (“ Le livre du monothéisme ”), qui fait partie de son ṣaḥīḥ, Imām Al-buḫārī explique le sens du mot  taḥrīf  comme suit : “ Ils altèrent, c’est-à-dire ils retranchent, et personne ne peut retrancher une parole de l’un des livres de Dieu. Cependant ils altèrent, c’est-à-dire ils lui donnent une mauvaise interprétation. ” Dans son commentaire sur An-nisāʼ [4]:46, Imām Al-faḫr Ar-rāzī déclare : “ L’altération (taḥrīf) est l’introduction de doutes futiles, de mauvaises interprétations, ainsi que de la modification du vrai sens du mot au moyen de ruses verbales, comme le font les hérétiques modernes avec les versets qui enfreignent leur propre doctrine. Cette vue est la plus exacte. ” Dans son commentaire sur Al-māʼida [5]:13, on lit : “ Cette altération (taḥrīf) pourrait être, soit une mauvaise interprétation, soit une modification des paroles ; cependant, nous avons déjà démontré précédemment que la première explication est la plus probable, car il est impossible de modifier les paroles d’un livre qui est très largement répandu et copié de façon ininterrompue. ” On tient des exemples de déformation du sens des livres de Dieu dans les interprétations que de nombreuses religions en font pour appuyer leurs fausses croyances.

12 L’intégrité des Saintes Écritures a indéniablement été préservée ! Toute personne qui croit au Coran doit admettre que le texte des Saintes Écritures n’a pas été falsifié. On ne peut mettre en doute le fait qu’il s’agisse de la Parole de Dieu, car les Saintes Écritures n’ont pas été modifiées depuis l’époque où le Coran affirmait qu’on trouve dans la Torah et dans l’Injīl “ une Direction et une Lumière ” et que “ nul ne peut modifier les paroles de Dieu ”. — Al-anʽām [6]:34.

[Questions d’étude]

  1. Pourquoi certains hésitent-ils à examiner les Saintes Écritures ?
  2. a) Comment savons-nous que les tentatives visant à falsifier les paroles de Dieu ont échoué ? (Voir l’encadré ci-dessous.) b) Quelles garanties avons-nous qu’aucune falsification ne s’est produite ?
  3. Quel moyen avons-nous de nous assurer que le texte des Saintes Écritures est authentique ?
  4. a) Jusqu’où les copistes des Saintes Écritures ont-ils poussé le souci d’exactitude ? b) Jésus et ses disciples ont-ils exprimé le moindre doute sur l’exactitude des copies dont ils se servaient ?
  5. Comment peut-on prouver que le texte des Écritures dont on se sert aujourd’hui n’est pas faussé ?
  6. Pourquoi peut-on dire que les Écritures grecques chrétiennes n’ont pas été falsifiées ?
  7. Que dit le Coran de la Torah et de l’Injīl?

8, 9. a) Est-il possible que les Saintes Écritures aient été falsifiées avant la rédaction du Coran ? b) Une telle falsification a-t-elle pu se produire après la rédaction du Coran ?

  1. Quelles sont les deux définitions possibles du mot “ falsification ”, et que déclarent à ce sujet des commentateurs musulmans ?
  2. Quelle signification du mot “ falsification ” certains exégètes retiennent-ils ?
  3. Quelle assurance pouvons-nous avoir à propos des Saintes Écritures ?

[Encadré, page 29]

Le judaïsme et la chrétienté ont-ils falsifié la Torah et l’“ Injīl  ?

EN RÈGLE GÉNÉRALE, les gens cherchent à modifier ce qui les dérange. Toutefois, Dieu n’a pas permis à ses ennemis de falsifier ses livres saints. Considérez les réflexions suivantes : S’il était vrai que les Juifs ont réussi à falsifier les paroles des livres de Dieu, pourquoi n’ont-ils pas modifié les textes qui dénoncent leur désobéissance et leur rébellion contre Dieu ? Et pourquoi ont-ils laissé intacts les passages qui révèlent que Dieu allait se rapprocher d’autres nations et mettre fin à l’alliance par laquelle il avait fait d’eux son peuple particulier (Isaïe 1:2-20 ; Jérémie 31:31-34 ; Daniel 9:24-27) ? De plus, pourquoi les Juifs n’ont-ils pas modifié le texte des nombreuses prophéties concernant Christ, ce qui leur aurait permis de se justifier de l’avoir rejeté ? (Voir le paragraphe 15 à la page 18.) Dans le même ordre d’idées, si la chrétienté avait réussi à falsifier les Saintes Écritures, pourquoi n’aurait-elle pas été capable de déformer les textes qui réfutent ses croyances ? (Voir l’encadré de la page 5.) Vous pouvez manifestement être sûr que Dieu a préservé la pureté du message contenu dans ses livres afin que tous les humains de notre époque puissent bénéficier de la direction divine.

 

 

 

 

 

Chapitre 9

*** gu p. 32 Dos de la couverture ***

Dos de la couverture

DES millions de personnes prient Dieu plusieurs fois par jour pour lui demander qu’il leur accorde sa direction. Tous les humains ont aujourd’hui grand besoin d’être guidés par Dieu. Est-ce votre souhait ? Cette brochure explique comment Dieu a révélé progressivement sa direction aux humains dans ses livres et par l’intermédiaire des messages et de la vie des prophètes. En acceptant la direction venant de Dieu, vous vous placerez sur le véritable chemin qui mène au Paradis.

 

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